Des villageois ont fermé depuis le 8 juillet dernier le siège de l'APC de Sidi Naâmane pour réclamer l'amélioration de l'alimentation en eau et le revêtement des routes. Les habitants des villages Melaïb, Imlikchen et Imekhlaf, dans la commune de Sidi Namane (daïra de Draâ Ben Khedda, à 10 km à l'ouest de Tizi Ouzou), ont fermé le siège de leur mairie depuis le 8 juillet courant. Sur place, les représentants de ces villages nous ont déclaré qu'ils ne cèderaient pas sans l'engagement du wali de Tizi Ouzou à régler les problèmes dont souffre la population de la localité, telles que la pénurie d'eau et la dégradation des routes et pistes de ces villages. Ils demandent aussi à bénéficier de l'aide de l'Etat dans le cadre du PPDRI (Plan de proximité pour le développement rural intégré) pour pouvoir se fixer dans les villages et travailler leur terre. Ils évoquent par ailleurs la nécessité de revêtir la route intercommunale, aujourd'hui quasi-impraticable, assurant une jonction entre des localités de Boumerdes et de Tizi Ouzou. : «Nous avons invité les responsables à laisser les agents de l'état civil à travailler normalement pour ne pas pénaliser la population, mais ils n'ont pas voulu. Nous le regrettons et déclinons toute responsabilité quant à ce désagrément». Nos interlocuteurs déplorent que «ni le chef de daïra, ni le maire, qui a préféré prendre son congé, ne se soient manifestés jusqu'à présent». Les protestataires réclament le raccordement de leurs villages au réseau AEP. Ils s'alimentent en eau depuis des années à partir de sources naturelles. A Melaïb, ajoutent-ils, «des pylônes pour transporter initialement la ligne électrique vers nos villages, rouillent au sol depuis 1989 près des trous où ils devaient être implantés. Un grand château d'eau est également implanté en notre village. Il alimente tout Sidi Namane, mais pas Melaïb», regrette un autre villageois. Contacté, le maire de Sidi Namane, confirmant qu'il est en congé, affirme que «des bénéficiaires d'aides en PPDRI ont été recensés et que des permis de construire ont été délivrés pour beaucoup de ces villageois, mais nous ne pouvons faire tout à la fois et dans l'immédiat». La route intercommunale «sera, quant à elle, prise en charge dans le cadre des budgets Intempéries. Dans l'immédiat, nous sommes prêts pour le revêtement en béton de 150 mètres dans le cadre PCD au profit du village Melaïb. Les moyens financiers de la commune ne peuvent aller au-delà. Concernant les 800 mètres de conduite de refoulement d'eau, leurs travaux seront pris en charge partiellement par la direction de l'hydraulique. J'ai proposé à ces villageois de nous réunir autour d'une table à la mairie pour discuter de tous les problèmes avant de les soumettre dans un PV aux autorités administratives, mais à condition d'ouvrir le siège de l'APC. Nous avons essuyé un refus».