Le président et les membres de l'association Plumes libres de la wilaya de Médéa, en collaboration avec l'association Les amis de Médéa, ont eu droit samedi à une veillée ramadhanesque dans l'enceinte du fameux Musée des arts populaires du Titteri, précédemment Maison de l'Emir Abdelkader. Cet édifice, restauré récemment par des spécialistes, s'ouvre pour la première fois à ce genre d'activités culturelle et musicale. Il a permis à de nombreux invités parmi les journalistes et correspondants de la presse locale d'apprécier la merveilleuse architecture de cette maison construite par le bey Mustapha Boumezrag entre 1819 et 1829. L'agréable «gaâda», organisée au sein du patio de la légendaire maison, a permis à de nostalgiques Médéens de tous âges de se rencontrer et de discuter, notamment sur le patrimoine local. Même les plats de cette ancienne époque, mijotés à petit feu dans des marmites en argile et sur le «kanoun» à braises, n'ont pas échappé aux commentaires. Deux spécialistes en histoire, Allouani Mahfoud et le professeur Halim Tobbal en l'occurrence, ont ravi l'assistance avec des histoires anciennes et anecdotes qui font l'objet jusqu'à nos jours de la fierté de la mémoire collective de la région. L'orchestre musical Mahboubati, de la ville de Médéa, sous la direction de son professeur Ahmed El Achab, a égayé la veillée jusque tard dans la nuit avec ses belles chansons andalouses.