C'est scandaleux que n'importe qui puisse avoir accès aux vannes, privant à tout va des populations entières, et en pleine canicule, du liquide précieux. Le sempiternel problème d'eau est encore revenu avec force en ce mois de Ramadhan dans la ville d'El Milia, plongeant les habitants de plusieurs quartiers dans une situation pénible. A Draâ Ouled Salah, une localité, située sur les hauteurs de la périphérie est de la ville, des citoyens en colère affirment qu'ils n'ont pas reçu la moindre goutte d'eau depuis le début de l'été. «Comme toujours, on se débrouille pour boire; nos appels aux responsables des services concernés sont restés vains, personne ne nous entend, nous sommes livrés à nous-mêmes depuis des années et cette fois avec le mois de Ramadhan, on galère à la recherche d'une solution à notre problème», fulminent des habitants. Certains affirment que l'eau a coulé, subitement, une seule fois. «Lorsque nous sommes allés nous plaindre auprès du chef de daïra, le lendemain on a vu l'eau venir, puis plus rien, c'est le retour à la misère quotidienne», se lamentent-ils. Ils soutiennent que l'agent chargé d'ouvrir les vannes, est en partie responsable de cette situation pénible, alors que d'autres voix dénoncent l'incapacité du service concerné à remédier à cette catastrophe. A l'ADE on accuse plutôt des inconnus d'avoir obstrué les vannes, s'avouant incapables de surveiller les auteurs de ces actes. Etant de plus en plus impuissante à assurer un minimum d'eau pour ses abonnés, l'ADE est accusée d'arnaque par ces derniers qui revendiquant leur droit à un lâcher régulier du liquide précieux. A rappeler qu'au tout début de l'été, les sièges de l'ADE, de l'APC et de la daïra, ont été bloqués durant trois jours par des protestataires dénonçant le manque d'eau dans plusieurs quartiers, dont celui de Menkouche. Depuis, la situation ne s'est guère améliorée même si un certain effort a été observé dans l'alimentation de certaines cités.