La 7e édition du Festival national culturel de la chanson chaâbi se déroulera du 4 au 10 août, au Théâtre de verdure Fadila Dziriya. Cette année, le festival sera dédié à l'une des figures de proue de la poésie populaire algérienne et l'une des figures de la chanson populaire algérienne, Sidi Lakhdhar Benabdellah Benkhelouf. Lors de la traditionnelle conférence de presse ayant précédé l'événement, le commissaire du festival Abdelkader Bendaâmache a dévoilé, hier matin, à l'institut supérieur de musique, le programme de cette édition 2012. Le conférencier a rappelé que l'hommage, qui sera rendu à ce poète de référence, a pour but de faire connaître ses œuvres, qui ont été pendant plus de quatre siècles une source d'inspiration pour de nombreux chanteurs chaâbi. «A travers cette louable initiative, nous avons voulu rendre hommage à cette personnalité qui a été d'un apport appréciable au chant religieux (el meddih).» Organisée sous le thème «Authenticité et citoyenneté», cette initiative s'inscrit dans le cadre des démarches visant à préserver le patrimoine culturel, c'est du moins ce qu'a soutenu Abdelkader Bendaâmache. A l'issue d'une finale serrée ayant regroupé 203 candidats à travers le territoire national, 31 candidats ont été retenus pour la finale. Seulement deux voix féminines seront à l'honneur. Pour l'orateur, la performance féminine dans ce genre de registre ne date pas d'hier, n'omettant pas de citer Yamna Bent El hadj Al Mahdi, l'une des premières à avoir interprété des chants religieux et encore cheikha Tetma. Contrairement aux précédentes années où des hommages poignants ont été rendus à de grandes pointures de la musique chaâbi, cette année exceptionnellement, il sera fait abstraction à ce genre d'hommage, étant donné que Sidi Lakhdar Benkhlouf sera au centre de ce rendez-vous. D'ailleurs, les candidats chanteront uniquement les titres du défunt. Entrant dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, la soirée inaugurale sera étrennée par le passage sur scène des 31 candidats qui auront la lourde tâche de reprendre à l'unisson l'un des titres phare du phénix de la chanson chaâbi, El Hadj M'hamed El Anka, El Hamdou Lil Allah Mabka Istirmar fi bledna. En marge des soirées, des journées d'étude et une conférence sur les œuvres et le parcours de Sidi Lakhdhar Benkhelouf seront animées chaque jour. De même que des lectures de quelques œuvres du poète seront au menu. Il est à noter que le commissaire a annoncé qu'au cours de la 8e édition se déroulera du 25 au 31 juillet 2013 avec une nouveauté de taille. Les 57 gagnants des éditions précédentes auront une autre chance de participer à ce concours au côté de 5 finalistes. A la question de savoir comment se porte le chaâbi depuis l'instauration de ce festival, le spécialiste Abdelkader Bendaâmache a soutenu que l'artiste chaâbi est en train de s'améliorer considérablement. La scène artistique commence à changer avec l'émergence de nouveaux talents. Le chaâbi est un genre musical ancestral mondialement connu. Le travail doit être à l'infini, explique-t-il. Pour rappel, Sidi Lakhdar Ben Khlouf, de son vrai nom Lakhal Ben Abdellah Ben Khlouf, est un poète algérien du XVIe siècle, mort à l'âge de 124 ans. Il est considéré comme l'un des plus populaires poètes algériens du XVIe siècle. Sidi Lakhdar Ben Khelouf est devenu célèbre grâce à ses poésies sur le prophète Mohamed et l'épopée qu'il consacre à la bataille de Mazagran du 26 août 1558 contre les Espagnols. Comptant parmi les saints patrons de la région de Mostaganem, ses poèmes sont souvent interprétés par les chanteurs de chaâbi.