Algérie Télécom de Chéraga détient sans aucun doute le record des réclamations aussi bien pour le téléphone fixe constamment en dérangement que pour la connexion internet tout aussi capricieuse et aléatoire. L'agence de Chéraga ne désemplit pas par les nombreux abonnés qui se pressent devant les guichets de réclamation, qui pour une ligne téléphonique en dérangement depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, qui pour une nouvelle ligne non satisfaite depuis de longs mois ou encore pour le parasitage de la ligne téléphonique par des fréquences radios qui rendent la communication inaudible et perturbent la connexion internet. Le bureau des réclamations du service internet est tout aussi massivement sollicité. Modem en main, les abonnés en longue file repartent avec la même mine désemparée, non convaincus par les explications fournies et les énièmes promesses de retrouver la connexion après les incessants déplacements à l'agence. Au lotissement Bois des Cars II de Dély Ibrahim, des abonnés reçoivent en continu depuis des mois sans l'avoir demandé ni voulu la Chaîne I en arrière fond sans que ce désagrément ne trouve une solution en dépit des multiples réclamations faites auprès de l'agence de Chéraga. Depuis plus d'un mois, plusieurs abonnés de ce site n'ont plus d'internet sans parvenir à connaître l'origine exacte du dérangement. Le service internet et les P et T se renvoient allégrement la balle. «Le problème se situe au niveau de la fréquence radio qui parasite la ligne téléphonique et perturbe la connexion internet», diront les préposés du service internet de Chéraga. «Faux», répond-on au guichet des réclamations des P et T de la même agence. Le plus inquiétant dans l'affaire c'est que même les responsables hiérarchiques – pour les abonnés chanceux qui peuvent accéder à leurs bureaux – n'ont apparemment aucune maîtrise ni emprise sur leur personnel. Même avec une promesse ferme d'un responsable de vous rétablir la ligne téléphonique ou la connexion internet, il va falloir encore revenir pour secouer le cocotier. Et dire que c'est une relation commerciale ! Dans un Etat de droit, le citoyen est en droit d'exiger des excuses pour le préjudice moral subi et réparation financière, car une panne d'un mois ou plus, c'est un manque à gagner pour l'abonné qui se voit ainsi grugé en toute impunité. Le silence de la tutelle devant ce marasme dont tout le monde semble s'en accommoder est tout aussi inquiétant.