Un ensemble suburbain d'environ 850 habitations illicites et pas que de simples maisons de fortune, c'est du jamais vue et, pourtant, il existe bel et bien et se trouve dans la périphérie d'Oran, dans la commune de Bir El Djir, particulièrement au douar Sidi El Bachir, peuplé, notamment pendant la décennie noire. On y trouve des familles venues de Tiaret, Relizane et d'autres régions de l'ouest du pays. Les autorités locales se sont, ainsi, retrouvées devant le fait accompli et ne peuvent procéder à la démolition de tout un village. Selon les services de la daïra de Bir El Djir, 850 habitations sont érigées dans ce douar. Or, selon les représentants des habitants « il y en a au moins 1000. » Ils confieront que « d'ici la semaine prochaine, il y en aura une dizaine de plus car, chaque jour, il y a de nouvelles familles qui s'installent et des habitations qui sont construites ». Les représentants de ces habitants ont profité, dernièrement, d'une visite d'inspection du wali pour exposer leurs problèmes. Ils aborderont, en premier lieu, l'absence des réseaux d'assainissement et d'eau potable. Un problème inextricable L'eau, ils s'en approvisionnent par le biais des citernes et pour l'évacuation des eaux usées, ils utilisent les fosses sceptiques, d'où une odeur nauséabonde qui surgit dés que l'on s'approche de ce lotissement. Avant la régularisation des habitations érigées avant la promulgation de la loi 2004, celle relative à la démolition de toute construction réalisée sans permis de construire, le wali a d'abord initié, sur place, le projet de réalisation d'un château d'eau d'une capacité de 2 500 M3 et d'un réseau d'assainissement de 4,5 km linéaires. Le premier projet coûtera 15 millions de DA, selon les services de la daïra de Bir El Djir, et le second 20 millions de DA. Une enveloppe de 10 millions de DA sera dégagée pour la concrétisation de la première tranche du réseau d'assainissement. Concernant le dispensaire fermé depuis une décennie, le wali a donné instruction pour qu'il soit rouvert. Il sommera les responsables locaux de procéder à la démolition des constructions nouvellement érigées.