Oran, notamment à Arzew, les citoyens qui sont déjà habitués à l'instabilité de l'alimentation électrique vivent, ces derniers jours, avec la montée des températures, au rythme des pannes d'électricité. Des coupures à répétition qui les exaspèrent. Hier à 15h, une nouvelle coupure a touché un secteur de la ville d'Arzew, dont la cité Zabana. La veille, après 22h, une partie de la cité Emir Abdelkader était dans le noir. Jeudi, c'est au moment du f'tour que les foyers ont été plongés dans le noir. «Ce n'est pas normal !», s'insurgent certains citoyens. Les pannes ou coupures se sont tellement répétées depuis mercredi qu'il n'est plus possible de les compter. Plus ou moins longs, ces moments sans électricité influent négativement sur le citoyen qui n'arrête pas de pester contre Sonelgaz et sa gestion. Surutilisation des appareils de climatisation A Sidi Bel Abbès, le feuilleton des coupures électriques n'en finit pas non plus. Depuis le début du mois de Ramadhan, de fréquentes coupures d'électricité sont signalées, de jour comme de nuit, aux quatre coins de la ville, suscitant la colère des ménages et des commerçants, particulièrement ceux versés dans le négoce de produits périssables. Ces «délestages» sont dus à la forte consommation, conséquence de la canicule qui frappe la région depuis bientôt une semaine. Vendredi dernier, les températures ont dépassé les 46° en milieu d'après-midi, a-t-on constaté. Pour de nombreux usagers, ces coupures qui touchent, en alternance, les cités et quartiers d'habitation, sont dues au fameux processus de délestage. Dans certains quartiers, les coupures interviennent généralement à quelques minutes de la rupture du jeûne, accentuant, de ce fait, la colère des citoyens. Ce fut le cas notamment mercredi et jeudi derniers, dans les quartiers Faubourg Thiers, Madina Mounouara, Point du Jour, Emir Abdelkader et une bonne partie du centre-ville. «Depuis quelques jours, on rompt le jeûne à la lumière des bougies», affirme un habitant de Faubourg Thiers. Même situation à Chlef où la canicule qui sévit depuis mercredi dernier entraîne des perturbations de la distribution de l'énergie électrique. Cette vague de chaleur a, comme il fallait s'y attendre, entraîné une surutilisation des appareils de climatisation, mettant ainsi sous pression le réseau électrique. Du coup, des installations électriques lâchent sous le poids de la charge. C'est le cas notamment du poste de transformation haute tension de Bourouis, qui alimente une partie de la ville de Chlef, qui est donc tombé en panne jeudi dernier, entraînant des coupures d'électricité répétées dans les quartiers périphériques du chef-lieu de wilaya, avec les désagréments que cela engendre. Surcharge sur les réseaux électriques A Mostaganem, les habitants de région est du chef-lieu de wilaya, notamment ceux de la cité des 600 Logements et de Haï Es Salam, se plaignent également de coupures. «Elles sont devenues récurrentes depuis le début du mois de Ramadhan», se lamentent nos interlocuteurs, qui assurent que le courant n'a été rétabli dans les cités qu'après la rupture du jeûne. Ces coupures d'électricité intervenues avant l'adhan ont grandement importuné les habitants, résignés à préparer la meïda de l'iftar dans le noir. A Saïda également, les coupures fréquentes d'électricité sont imputées à la surcharge constatée sur les réseaux électriques. Certains habitants disent avoir recours, au moment de la rupture du jeûne, aux bougies pour éclairer leurs foyers. Dans le quartier périphérique de la cité des 1000 Logements, les résidants ont été privés d'électricité de 20h à 23h, le week-end dernier. Il en est de même pour les habitants des lotissements Soummam. Des coupures successives Même constat à Aïn Témouchent : dans la nuit de jeudi dernier, huit coupures successives ont été signalées. La même situation a été également vécue vendredi dernier par les habitants de la commune de Sidi Ben Adda, où les coupures récurrentes sont fortement décriées. A Relizane, exacerbés par les coupures intempestives d'électricité qui durent depuis des mois, les citoyens de la cité 100 Logements, sise à Ammi Moussa, au sud du chef-lieu de wilaya, ont assiégé, jeudi, le siège de l'unité Sonelgaz de leur cité. Ils ont même empêché ses employés d'y accéder. «Nous vivons l'enfer, notamment en cette saison des grandes chaleurs», a souligné un citoyen. Et d'ajouter : «Nos appareils électroménagers sont juste un décor au moment où les postes transformateurs achetés par les collectivités locales attendent toujours d'être installés par les services de Sonelgaz.»