Les coupures d'électricité durant cette période estivale ne semblent pas s'atténuer. Durant cette semaine de grande chaleur, les délestages de courant ont été très fréquents. Deux semaines après que la compagnie algérienne d'électricité et de gaz se soit engagée à prendre en charge les pannes et coupures intempestives et courantes, on constate que le problème n'a pas été résolu. Les perturbations sont plus fréquentes pendant les journées de canicule où l'utilisation de plusieurs appareils électriques, en particulier les climatiseurs, devient importante. Des pics de tension sont alors enregistrés obligeant Sonelgaz à recourir aux délestages. La même société a aussi procédé durant la journée de jeudi à l'envoi de messages téléphoniques aux citoyens en les appelant à la modération et à plus de rationalité dans la consommation électrique. Des solutions que qualifient certains citoyens d'«aberrantes». «Ça serait remettre en question les libertés individuelles en opérant de la sorte, le citoyen est libre d'utiliser le réseau électrique comme bon lui semble du moment qu'il en a les moyens», nous dira un habitant de Bouzaréah (Alger), qui a subi les désagréments de ces coupures durant toute la semaine. Les solutions que propose Sonelgaz n'ont pas l'air de convaincre la population qui trouve que ce sont des échappatoires et des alternatives témoignant de l'incapacité de la compagnie à prendre en charge la grande demande nationale. Au niveau du quartier de Chevalley (Alger), dans la journée de jeudi, plusieurs coupures ont été signalées durant toute la journée. De 11h du matin jusqu'à 16h de l'après-midi, période où la consommation atteint son pic, des coupures ont été signalées dans ce quartier. Les commerçants d'El Biar ont également subi ces perturbations, jeudi. Les habitants de Chevalley et d'El Biar notamment les commerçants se sont fortement plaints de cette situation qui, à la longue, pourrait endommager leurs appareils électriques. «Si la compagnie nationale n'arrive pas à gérer une aussi importante demande, pourquoi ne sous-traite-t-elle pas ou bien n'a pas recours à d'autres moyens de production énergétique», nous dira l'un des habitants de la cité des Moudjahidine. A El Achour, c'est le même constat. Après que le courant eut été rétabli à Chevalley, c'est au tour des habitants de la résidence El Affak à El Achour d'être privés d'électricité et ce, au moment de la rupture du jeûne. Les locataires de ces appartements ont essayé de joindre les services de l'agence Sonelgaz la plus proche, en vain. Ce n'est que vers 22h qu'ils ont pu enfin retrouver leurs repères et s'atteler à leurs occupations. Les habitants de Bouzaréah pour leur part ont subi les mêmes désagréments qui malheureusement se sont inscrits dans la durée. Depuis une semaine que les quartiers de la Tribu et du chemin de Bainem connaissent des coupures récurrentes d'électricité. Ces dernières ont été d'autant plus fréquentes ces derniers jours de canicule. «Ça ne peut pas durer, il faut que l'Etat prenne ses responsabilités et réponde à la demande du citoyen», déclare l'un des habitants du quartier la Tribu. La production d'énergie à partir du gaz n'arrive pas à alimenter toutes les centrales électriques. Il y a lieu de penser à d'autres moyens de production tels que les éoliennes, les panneaux solaires, etc. Des températures dépassant les 32 degrés Celsius sont annoncées tout au long de cette semaine. La consommation d'électricité sera importante et les coupures s'imposeront. La solution à ce problème n'est sûrement pas les délestages. Des solutions à long terme sont nécessaires.