Quelque 500 chardonnerets élégants, des passereaux chanteurs à plumage coloré, ont été saisis, hier, par les éléments de la gendarmerie de la brigade de Oued Cheham de la wilaya de Guelma, apprend-on du commandement national. Les hommes verts étaient en patrouille sur la RN 16, reliant les wilayas de Souk Ahras à Annaba lorsqu'ils ont procédé au contrôle des passagers d'un autocar. Lors de la fouille des bagages, les gendarmes ont découvert plusieurs cages qui transportaient pas moins de 500 chardonnerets. Le mis en cause a été interpellé par les services de sécurité. Dans le souci d'assurer leur survie, les oiseaux ont été pris en charge par la conservation des forêts de Bouchegouf, dans la wilaya de Guelma. En voie de disparition, cette espèce d'oiseaux chanteurs fait l'objet d'un grand trafic en Algérie. Après sa disparition dans la majorité des forêts de l'Algérie, les braconniers ont fait appel à la contrebande pour l'importer illégalement depuis le Maroc. Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine exacte de la provenance des chardonnerets et identifier le réseau des trafiquants de cette espèce protégée d'oiseaux chanteurs. Récemment, TSA avait rapporté qu'un décret exécutif signé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia paru dans le Journal officiel no 53 a fixé la liste provisoire des espèces animales sauvages protégées, parmi lesquelles figure le chardonneret élégant. Cette liste comprend plus de 373 animaux, dont des mammifères, des reptiles, des oiseaux, des insectes, des amphibiens. Le décret ne précise pas les sanctions prévues contre les contrevenants. Des oiseaux tels que le chardonneret sont capturés en Algérie et importés via la contrebande depuis le Maroc pour être revendus comme oiseaux de compagnie dans des commerces qui se sont développés notamment dans les grandes villes, loin de tout contrôle. Le décret ne précise pas non plus les moyens mis en place par l'Etat pour assurer la protection de ces animaux sauvages.