La précision est de taille au niveau de Sonatrach. Il n'est pas question de négocier le retour du Mouloudia d'Alger, car la décision a été prise. Aujourd'hui, ce sont des réunions de travail qui sont programmées pour définir la meilleure méthode à appliquer pour la mise en marche du processus de réintégration du club sportif amateur du Mouloudia d'Alger au sein de Sonatrach. La précision émane de l'entreprise nationale qui veut mettre les bouchées doubles pour accélérer ce processus, afin de ne pas accumuler de retard quant à la reprise de la compétition sportive. Sonatrach va reprendre les sections omnisports gérées jusqu'à présent par le Groupement sportif des pétroliers (GSP). Cette dernière structure sera tout simplement dissoute au détour d'une réunion extraordinaire qui se tiendra dans les plus brefs délais. Sachant que les membres du comité exécutif du GSP, quand bien même ce sont des membres élus, sont tous des salariés de Sonatrach. Ceci, selon une source, pour répondre à certaines interrogations faisant état d'une éventuelle illégalité de l'opération de dissolution. Sonatrach va donc, dans un premier temps, reprendre en main les sections, au nombre de treize, dans le but évident de relancer des disciplines au profit de la représentativité nationale qui a connu une grande régression, comme l'attestent les derniers résultats sur le plan international. La décision de ce retour de Sonatrach aux affaires du sport est avant tout politique, même si le terme n'est pas prononcé clairement. La réunion de ce soir aura donc pour ordre du jour un seul point à débattre : la reprise de la totalité du club dans les plus brefs délais. Les détails de l'opération semblent être bien ficelés par une équipe qui a entamé la réflexion depuis fort longtemps déjà. Par contre, concernant la section football, toute aussi concernée, elle fera l'objet d'une autre approche dans la mesure où elle est gérée depuis une année par la Société sportive professionnelle par actions. Une source proche du dossier nous fera remarquer que le dossier n'est pas aussi insurmontable que veulent le faire croire certains membres. «Il suffit juste d'avoir une meilleure idée sur les chiffres avancés par les uns et les justifications des autres». Toujours selon cette source, il semblerait qu'aucun membre actuel de la SSPA n'a mis la main à la poche pour la création de cette société. Cette dernière a été mise sur pied grâce à l'argent du Club sportif amateur (CSA). «Toutes les autres dépenses doivent être justifiées et surtout motivées. Il ne suffit pas d'aligner des chiffres», déclare-t-on du côté de Sonatrach qui veut, désormais, contrôler tout le club mouloudéen. Il est clair qu'une résistance n'est pas à écarter, qu'une bataille juridique va être lancée, mais il est évident que la machine mise en marche par les autorités du pays atteindra son objectif. Un club de l'envergure du Mouloudia ne pouvait être géré par une politique hasardeuse. L'histoire a donc fini par rattraper son équipe ; reste, bien évidemment, à reconnaître les mérites de tous ceux qui ont, d'une manière ou d'une autre, assuré la continuité du Mouloudia.