Le piratage de l'énergie électrique a pris de l'ampleur dans diverses localités. Le centre de distribution Oran de la Sonelgaz a déposé 374 plaintes devant la justice contre des abonnés épinglés pour fraude et manipulation de compteurs d'électricité. Le taux de perte d'énergie est estimé à 21,03%, soit 227 gigawatts. Les pertes occasionnées par les branchements illicites au réseau d'électricité ont atteint, durant l'exercice 2011, quatre-vingt-sept (87) milliards de centimes pour le seul centre de distribution Oran de la Sonelgaz. Les cas de piratage d'électricité à partir du réseau ont été détectés à travers 20 zones réparties sur les localités Coca, Rocher à Bouamama, Sidi El Bachir, Kouchet El Djir, Douar Belgaïd, Sidi El Bachir, Canastel, les Amandiers et El Barki. En effet, la progression du phénomène des branchements illicites est devenue insoutenable pour la Sonelgaz. L'article 350 du Code pénal - qui prévoit des amendes de 500 à 2000 DA et des peines l'emprisonnement allant de 1 à 3 ans - ne semble pas dissuader suffisamment les fraudeurs. Le piratage de l'énergie cause des préjudices non seulement à l'entreprise mais aussi aux abonnés. La difficulté de l'entreprise ici c'est qu'elle est seule à lutter contre la fraude, puisque les populations ne semblent pas être concernées par la chose. Pourtant, si un client est situé dans le même réseau qu'un fraudeur, il est aussi pénalisé. Les fraudeurs non seulement prélèvent l'énergie électrique mais ils endommagent également les équipements. Ils s'exposent aussi à l'électrocution. La fraude de l'énergie électrique peut mener à des courts-circuits et même provoquer des incendies comme c'est d'ailleurs souvent le cas au niveau des sites déjà cités. Signalons qu'une opération pilote d'installation des compteurs d'électricité télécommandés pouvant détecter les fraudes a été lancée à Blida, le mois dernier. L'expérience sera généralisée aux restants des wilayas du pays.