Le centre-ville, appelé communément Rekaba, s'est transformé en une véritable décharge sauvage à ciel ouvert. En cette période de canicule, certains quartiers de la ville de Mascara croulent sous la saleté. Des tas d'ordures aux odeurs nauséabondes qui envahissent les rues, les artères et autres places publiques, portent un rude coup à l'environnement et à la santé de la population. C'est le calvaire vécu au quotidien par les habitants des quartiers Kadhi M'rah, Bab Ali, 936 logements et Khessibia. Même le centre-ville, appelé communément Rekaba, où tout se vend et s'achète, s'est transformé en une véritable décharge sauvage à ciel ouvert. «Cette situation de délaissement total a fait que l'image de la ville de Mascara offre un spectacle des plus decevants», commente un médecin qui n'a pas hésité à tirer la sonnette d'alarme sur la situation catastrophique que connaît Rekaba en ce mois de Ramadhan. Incivisme Des citoyens qui nous ont contacté se plaignent, en effet, de la prolifération des décharges sauvages. «Les bennes à ordures débordent, dégagent des odeurs désagréables et polluent l'atmosphère. En cette période de grande chaleur, elle sont devenues la source de nuisances et de maladies», dira un citoyen du quartier des 936 logements. Des enseignants du quartier Kadhi M'rah qualifient la situation de pénible et alarmante. «Les services d'hygiène sont absents. Le jour, nous nous supportons la canicule et la nuit, nous subissons les nuées de moustiques», signale un habitant. Devant cette situation, les citoyens pointent du doigt les services de nettoiement et de ramassage des ordures de l'APC de Mascara. Les agents communaux chargés de la collecte des ordures que nous avons contactés remettent en cause l'incivisme de certains citoyens. «L'implication des citoyens dans la préservation de l'environnement fait défaut. D'ailleurs, certains habitants jettent leurs ordures ménagères n'importe comment et n'importe où», dira un agent de nettoiement.