En l'absence d'un centre d'enfouissement technique dans la localité, les décharges sauvages se multiplient et portent atteinte gravement l'environnement. Toutes les communes de la daïra de Thénia sont confrontées au problème de la prolifération de décharges sauvages. En villes ou dans la campagne, des amas d'ordures se dressent en divers endroits, polluant ainsi le cadre de vie de la population. Il y a une année, à Béni Amrane, les autorités municipales avaient initié une campagne de nettoyage en mettant à la disposition de chaque quartier des bacs à ordures installés en tout coin de rue. L'opération avait donné des résultats probants, comme, par exemple, à la «Cité Une» où la décharge publique, qui envahissait tout le cimetière local, avait été éradiquée.Néanmoins, une année plus tard, c'est le retour à la case de départ, puisque ces moyens offerts pour permettre de préserver l'environnement et le cadre de vie des citoyens ont fait l'objet d'un déplorable vandalisme. De plus, sur la piste forestière menant vers le lieudit «Taverget», un coin paradisiaque, situé à 200 mètres de la ville, très fréquenté par les habitants, une décharge sauvage y est en train de prendre dangereusement du volume, avec des jets pêle-mêle de toutes sortes de déchets.Le comble, tout près, existe une fontaine publique approvisionnant en eau potable de nombreux habitants. Or, actuellement, cette source de vie risque d'être contaminée. Sur le CW26, au lieudit «Ivohren», dans le village d'Ait Khalifa, une décharge similaire prend des proportions alarmantes. Des automobilistes, insouciants pour la chose environnementale, ont la néfaste habitude d'y jeter leurs sacs d'ordures ménagères. Toujours sur le même CW, un autre cas quasi identique a été signalé par la population d'Ait Bourdjouane, entre Ammal, Béni Amrane et Tidjalabine. A Tiza, dans la commune d'Ammal, une autre décharge sauvage s'est formée sur les bords de la route d'Issohan. Dans la commune de Souk El Had, la décharge communale, qui envahissait jusqu'aux gradins du stade communal, a été déplacée de quelques centaines de mètres par les autorités municipales. Mais l'incinération des déchets, tout près du stade et des habitations, incommode fortement les résidants du quartier. Au centre ville de Thenia, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour débarrasser régulièrement les bacs à ordures de leurs contenus, rien n'empêche que des odeurs nauséabondes polluent l'environnement, notamment aux alentours du marché de la ville. Ce problème est à la fois la conséquence de l'incivisme de la population et du manque de moyens nécessaires. «Il existe des habitants qui lancent leurs ordures à travers la fenêtre et d'autres qui vont les déposer juste à côté des bacs installés à cet effet», regrette un citoyen. Mais il y a aussi l'inefficacité des services de la voirie des APC. Ces services ne sont pas dotés suffisamment en moyens humains et matériels pour pouvoir assainir convenablement. Aussi, les pouvoirs publics doivent d'abord doter la région d'un centre d'enfouissement technique (CET), ensuite équiper les régions rurales en bacs à ordures et assurer une rotation régulière de ramassage des déchets ménagers, tout en interdisant le moindre jet de déchets dans la nature.Sans quoi, l'on ne pourra jamais éradiquer la pollution et de l'environnement et du cadre de vie sociale, estime-t-on au sein de quartiers de cette localité.