A l'approche des grandes chaleurs, la multiplication des chiens et chats errants dans les villes et villages inquiète sérieusement la population locale et les autorités sanitaires. Le phénomène est tel que ces bêtes envahissent les rues et trottoirs des grandes agglomérations en raison de l'absence d'opération d'abattage et de capture par les services municipaux concernés. D'après le chef du service de prévention de la direction de la Santé, les morsures de chiens sont très fréquentes dans la région et ont déjà provoqué la mort de deux personnes atteintes de rage, dont l'une aux environs de la ville de Chlef. L'éradication de ce danger est subordonnée, d'après lui, à la mobilisation et l'engagement des collectivités locales pour une lutte sans merci contre ces animaux nuisibles. « C'est pourquoi, dit-il, nous avons programmé une série de réunions avec les services concernés pour les pousser à agir dans ce sens avant qu'il ne soit trop tard ». La brucellose, une autre maladie transmise par les animaux, a fait également son apparition dans la wilaya et a touché plusieurs personnes, selon la même source. « C'est la preuve, affirme-t-on, que des animaux sont malades et exposent leur environnement à des risques graves de contamination ». La même crainte est exprimée à propos de la leishmaniose qui provoque également des infections chez l'homme. La tuberculose, un autre fléau qu'on croyait à jamais disparu, se manifeste, elle aussi, par une courbe ascendante puisqu'il est fait état de 31 cas pour 100 000 habitants en 2005, contre 25 en 2003. Pour une question, semble-t-il, de forte concentration de la population, le chef-lieu de wilaya vient en tête des régions les plus touchées par cette affection d'un autre âge. Par ailleurs, pour ce qui est des maladies à transmission hydrique, le responsable du service de prévention note une diminution sensible des cas déclarés par rapport à 2003. Pour la typhoïde, par exemple, le nombre de personnes touchées est passé de 3 pour 100 000 habitants en 2003 à 2 cas en 2005.