Le phénomène des animaux errants ne semble pas inquiéter les élus locaux. Dès le coucher du soleil, aucun citoyen ne peut s'aventurer à travers les quartiers de Bouira tant le risque de se faire mordre par un chien errant est latent. A la cité des 200 logements, plus connue sous l'appellation «cité des allemands», des hordes canines se livrent des batailles avec des sangliers qui viennent de la forêt proche d'Errich. Les mêmes scènes sont fréquentes du côté du lotissement des 58 Logements qui se trouve en rase campagne. Lors de la visite du centre d'insertion par l'activité, anciennement centre des victimes du terrorisme, le directeur de cet établissement a attiré l'attention du wali sur cette présence animale qui représente un réel danger pour des jeunes retardés mentaux. Le premier responsable prendra à témoin le président d'APC de Bouira pour dire que les chiens sont partout à Bouira. L'arrivée de l'été et la prolifération de la rage en cette période de grande chaleur augmentent les risques d'autant que la coexistence des bêtes avantage la propagation de maladies. En plus de ce danger, ces animaux errants sont source de désagréments aux résidents des cités. Un père nous parlera de sa fille de 6 ans qui n'accepte plus de dormir dans sa chambre depuis que des meutes de chiens brisent le silence nocturne par des aboiements stridents dans la poursuite d'un chat par exemple. En fouinant dans les poubelles, ces animaux éparpillent les ordures, déchiquètent les sacs, laissant des odeurs nauséabondes dominer les lieux. Même si le phénomène n'est pas exclusif à la ville de Bouira, les citoyens se demandent pourquoi la mise en place de tout un service au niveau des communes si les chiens, les chats et les sangliers «dictent» leur loi?