La perturbation en alimentation en eau potable a duré, dans certains quartiers de la capitale, plusieurs jours. Alger ce n'est pas que métro, tramway et sorties nocturnes en famille pour faire du shopping en prévision de l'Aïd. Dans plusieurs quartiers et agglomérations urbaines, notamment, durant ces journées caniculaires, la colère est montée d'un cran suite à des tracasseries parfois insupportables. Pratiquement, aucune commune n'est épargnée. Les perturbations dans l'alimentation en eau potable, les coupures intempestives d'électricité et l'inéluctable casse-tête du transport public étaient les principales «difficultés» rencontrées par les jeûneurs. «Certains problèmes plutôt habituels deviennent beaucoup plus stressants durant le Ramadhan», admet un habitant de la commune de Baraki. Il relèvera le manque flagrant de bus assurant la navette Haï El-Badr (terminus du métro) à la station urbaine de Baraki. «Nous suffoquons pendant plus d'une heure de temps sous un soleil de plomb en attendant le bus de l'Etusa», s'est-il indigné, ajoutant qu'il regrette que cette ligne ne soit pas renforcée par des bus privés. Mais il n'y a pas que ce père de famille ou les milliers de résidants qui empruntent cette ligne qui sont pénalisés. Des usagers des lignes Zéralda, Maâlma vers Sidi Bennour à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, les habitants des haouchs situés sur la route des Eucalyptus vers Sidi Moussa et ceux des agglomérations d'El Hamiz sont contraints d'attendre des bus qui tardent à venir. «Le problème se posait avant le Ramadhan, mais rien n'a été fait pour le régler», dira un usager, ajoutant : «J'ai l'intime conviction que ces problèmes se poseront aussi au prochain Ramadhan.» Par contre, à l'AADL d'El Achour, c'est en plein mois de jeûne que le problème d'alimentation en eau est survenu. On apprend que les habitants en ont souffert pendant plusieurs jours. Le problème a été signalé également dans bien d'autres cités telles que les 294 Logements de Birtouta, les hauteurs de Beau Fraisier à Bouzaréah, dans certains quartiers de Bordj El Kiffan et Draria, ainsi que dans plusieurs bidonvilles. Bien que l'alimentation en eau de la capitale ait connu une amélioration indéniable ces dernières années, il n'en demeure pas moins que des perturbations non annoncées dont la durée est relativement longue mettent les citoyens dans tous leurs états. A l'eau s'ajoute le problème des coupures d'électricité. Même la rue Didouche Mourad en plein centre de la capitale n'a pas été épargnée. Pendant plusieurs jours, des coupures s'apparentant à de véritables délestages ont été enregistrées. La fréquence des coupures a mis dans une véritable gêne, et les citoyens et les responsables des directions de distribution d'électricité et du gaz. Avant-hier, suite à une coupure d'électricité ayant pénalisé plus de 2000 familles dans la commune de Sidi M'hamed, Sonelgaz n'a pas hésité à imputer la responsabilité à la Seaal, à laquelle elle a reproché d'avoir agressé ses réseaux suite à des travaux. La finalité est de dégager la responsabilité quant à cette coupure ayant duré près de dix heures de temps. Mais le grand perdant demeure le simple citoyen, obligé de rompre le f'tour à la lumière des bougies, se priver de douche ou recourir à un taxi pour arriver à temps à son lieu de travail.