La majorité des parents confient qu'ils ont eut recours à l'emprunt afin de faire face à ce triple évènement : Le Ramadhan, l'Aïd et la rentrée scolaire. Les ménages ont consenti beaucoup de dépenses destinées à l'achat des vêtements, gâteaux et confiseries à l'occasion de la célébration de la fête de l'Aïd el Fitr. D'autres dépenses liées à la rentrée scolaire sont aussi attendues dans les jours qui viennent. Même si les habits de l'Aïd acquis font partie de la panoplie du trousseau, il reste cependant aux parents à faire face aux frais de la scolarité, d'inscription, d'assurance, d'abonnement de bus et de cours particuliers pour certains… y compris l'artillerie de cahiers et de livres, de fournitures, de cartables, de tabliers… et on en passe. Ils sont ainsi dans l'obligation d'affronter cette pression exercée sur leur budget familial, qui pour la majorité, a été déjà consommé et même dépassé de loin. En effet, beaucoup de pères de familles sont mis à rude épreuve. La majorité des parents nous ont confié qu'ils ont eut recours à l'emprunt afin de faire face à ce triple évènement (Ramadhan, l'Aïd et la rentrée scolaire). Toutefois si l'orage est passé et que la fête est finie, ces parents ont quand même une appréhension et sont anxieux pour les 2 ou 3 mois à venir quand ils doivent entamer la phase de l'Aïd El Adha. Pour cela, ils sont très inquiets dans la mesure où ils ont aussi cumulé des dettes et mis en gage leurs prochains salaires afin de pouvoir rembourser. Certains fonctionnaires et surtout les retraités (sous payés) qui ont perçus leurs salaires 20 jours à l'avance craignent cependant ne pas pouvoir tenir le coup et ce jusqu'au 24 septembre prochain, date de la perception de la prochaine pension. Dans ce sens, un retraité nous confie: «j'ai déjà épuisé mes 38.000 DA de pension dans les dépenses du couffin, afin de passer décemment le mois de Ramadhan avec ma femme, ma mère et mes 6 enfants. Malgré cela, j'ai du emprunter 20 000 DA auprès d'un ami pour les achats de l'Aïd.» Avec l'air abattu et le visage blême, il nous lance encore : «Voyez-vous que même avec cette rallonge de 20.000 DA, je n'ai pas pu satisfaire la demande de tous les enfants… Chacun d'eux a eu droit à un article seulement. Celle qui a eut une robe ou celui qui a eu un pantalon, n'ont alors pas eu de souliers et inversement…Toutefois, la CNR a fait un bon geste en nous versant notre pension à l'avance. Mais quelque part, elle nous a pas tellement rendu service, car maintenant on est dans l'embarra on se demande comment va-t-on tenir jusqu'à la prochaine traite à la 3ème décade de septembre…».