Comme chaque année, la rentrée scolaire est devenue un casse-tête pour les parents. Alors que le Ramadhan et l'Aïd ont déjà eu raison des bourses des parents, voilà qu'ils affrontent avec déception les prix excessifs des affaires scolaires affichés sur le marché. C'est dire que devoir dépenser encore jusqu'à 10.000 dinars devient une charge à la limite du soutenable pour la majorité des ménages algériens. Il faut trouver un cartable, des cahiers et des livres. Pour un élève qui va à l'école pour la première fois, il faut au moins 7000 dinars, souligne ce père de famille qui a déjà deux enfants scolarisés. Il nous confie: «Je gagne 30.000 DA par mois, je viens de dépenser 15.000 pour quelques affaires seulement, il reste encore les cartables et ça coûte entre 1100 et 3000 DA. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir». Pire encore pour cette mère de famille dont le mari est décédé. Sans travail elle touche une pension de 10.000 dinars avec quatre enfants à charge dont deux scolarisés. Elle déclare: «Il ne me reste plus rien je vais devoir demander une aide, je n'ai plus rien à dire». Les parents qui ont déjà épuisé leurs économies se retrouvent dans une impasse. Impossible de faire face aux dépenses de la rentrée. L'aide de l'Etat de 3000 DA n'est pas en mesure de répondre aux besoins des parents, encore faut-il rappeler que celle-ci n'est perçue que tardivement. A ce propos, la Fédération des parents d'élèves, par le biais de son président, avait lancé un appel en direction du ministère de l'Education pour débloquer cette prime avant la rentrée. Car, selon la fédération, «il n'est plus nécessaire d'attribuer cette aide un mois après la rentrée scolaire. Les parents, qui ont épuisé leurs économies durant le mois de Ramadhan et la fête de l'Aïd, ont besoin d'une bouffée d'oxygène pour pouvoir faire face à l'achat des affaires scolaires de leurs enfants scolarisés. Nous n'avons pas cessé de demander au ministère de programmer cette aide au préalable». En vain.