La ville de Chlef, connue pourtant pour ses fortes chaleurs, ne compte plus qu'une seule piscine opérationnelle sur les trois appartenant au secteur de la jeunesse et des sports. Le bassin olympique est fermé depuis une année pour cause de travaux, tandis que celui de l'ancien Creps l'a été après le décès par noyade d'un enfant lors de l'été de 2011. Seule donc la piscine (semi-olympique) de Haï El Bassatine, ex-cité Les Vergers, est fonctionnelle depuis l'hiver dernier, attirant de plus en plus de baigneurs, dont les jeunes des écoles de natation. Les gestionnaires de l'établissement sont visiblement dépassés et ne peuvent plus faire face à la demande sans cesse croissante. Ils ont dû limiter l'accès au site en tenant compte, évidemment, des possibilités d'accueil du plan d'eau. Les jeunes refoulés et ceux qui n'ont pas les moyens de se rendre sur le littoral de la wilaya, distant de 50 km, se rabattent souvent sur les différents points d'eau, au péril de leur vie. Tout récemment, un gardien d'une retenue collinaire s'est noyé dans son bassin, à Boulfred dans la commune d'Oued Sly. Le corps de la victime, âgée de 46 ans, a été transporté à la morgue de l'hôpital local. Avant lui, un espoir d'une équipe de football a connu le même sort après s'être noyé dans le barrage de Sidi Yacoub, au sud-ouest de Chlef. La liste des noyés dans les lacs, retenues collinaires, barrages et étangs est donc longue et doit réveiller les consciences des responsables locaux. Pourtant, les deux piscines fermées depuis l'année dernière ne se trouvent qu'à quelques encablures des institutions étatiques concernées !