Plus de 200 arbres de la famille des pinacées et autres se trouvant juste en face de la direction de l'éducation, ayant plus de 20 ans d'âge, ont été abattus sauvagement il y a maintenant plus d'une semaine. L'autorisation d'abattage a été délivrée par la Conservation des forêts dans l'objectif d'ériger à leur place un misérable rond-point. Cet acte inqualifiable a suscité l'indignation de la plupart des citoyens qui le considèrent comme «crime odieux sur l'environnement». «Un paysage désolant, on aurait cru qu'il y a eu un grand tremblement de terre», commente un citoyen, un émigré qui venait d'arriver à Tébessa. Pour sa part, l'association Minerve pour la sauvegarde des ruines et la protection de l'environnement, a été scandalisée; elle a jugé cette action «barbare, ayant complètement dénaturé l'environnement». Elle a saisi le président de la République et le ministre de l'Environnement par un écrit (dont une copie a été remise à El watan), leur demandant d'envoyer une commission pour enquêter sur la dégradation sans précédent de l'environnement que connaît cette wilaya depuis plus d'une décennie, notamment concernant l'abattage d'arbres centenaires, et ce sous divers prétextes: construction, extension de routes, etc. Compte tenu également de l'importance de ces arbres ornementaux qui entourent l'un des plus grands mémoriaux des martyrs de la wilaya de Tébessa, certains moudjahidine ont décidé à leur tour de saisir leur ministère. Avant cela, rappelons-le, un biotope de plus de deux hectares, peuplé par plus de 200 cigognes blanches qui existait depuis plus de 50 ans, a connu en toute impunité et inconscience une sauvage opération d'abattage par des particuliers dans le but de s'accaparer un lot de terrain pour y construire des habitations, avec le silence complice des autorités, à leur tête la direction de l'environnement.