La rentrée universitaire aura lieu à partir du 2 octobre prochain. 750 000 étudiants sont attendus, dont 200 000 nouveaux bacheliers. C'est ce qu'a annoncé hier Rachid Haraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors d'une rencontre organisée au siège du ministère et qui a regroupé l'ensemble des chefs d'établissement de l'enseignement supérieur (recteurs d'universités, directeurs des centres universitaires, instituts nationaux et écoles supérieures), ainsi que les responsables de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU). Mohamed-Nadir Hamimid, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, était également présent à cette rencontre qui avait pour objectif de mettre les dernières retouches à l'organisation de la rentrée universitaire 2004/2005. Le professeur Haraoubia a consacré, lors de son intervention, un temps précieux à remercier les ministres de l'Habitat, des Finances, de l'Intérieur et des Collectivités locales et aussi les chefs d'établissement qui ont préféré sacrifier leur congé d'été pour se consacrer à l'organisation de la rentrée universitaire. Selon le ministre, des efforts considérables ont été déployés pour répondre aux besoins de la communauté universitaire. Dans la foulée, le conférencier a tiré à boulets rouges sur les organisations estudiantines qui, à peine rentrées de vacances, ont commencé à critiquer les responsables du secteur. « Les représentants de ces organisations, dont je connais l'affiliation, n'ont jamais contribué à l'amélioration des conditions de vie des étudiants. Personne n'a le monopole de la défense des étudiants ni de la défense des enseignants », dira le ministre. Il a affirmé que le déficit que connaît le secteur en matière de places pédagogiques sera définitivement résorbé à partir de l'année prochaine. M. Haraoubia a indiqué, à cet effet, que 120 000 nouvelles places pédagogiques seront créées et 56 000 lits sont assurés pour accueillir les nouveaux bacheliers. Par ailleurs, pour ce qui est des enseignants, l'université algérienne connaît un déficit en la matière. Actuellement, elle fonctionne avec 24 000 enseignants au lieu de 50 000. Pour faire face à cette situation, le statut de l'enseignant sera revu. « Nous pouvons recruter des centaines d'enseignants, mais cela ne résoudra pas le problème de leur formation. Nous allons donc adapter notre système de formation au système international. Nous allons, par conséquent, faire appel à des coopérants étrangers », dira un représentant au niveau du ministère.