“C'est la seule alternative qui nous reste”, a déclaré, hier, Rachid Haraoubia qui a évoqué le manque d'encadrement et la qualité de la formation. Les études en médecine ont été passées au crible, hier, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La rencontre, qui a été présidée par le ministre Rachid Haraoubia, a vu la participation de tous les doyens des facultés de médecine à travers le territoire national, et les présidents des conseils scientifiques. Tous les intervenants, sans exception, ont fait le même diagnostic. Outre l'inadéquation entre les places pédagogiques et les lits pédagogiques, les participants ont mis le doigt sur le véritable mal qui frappe la médecine en Algérie. Le manque d'encadrement qui fait défaut. La qualité de la formation qui reste à améliorer, ce sont autant de problèmes que les participants à la rencontre organisée par le ministère de l'Enseignement supérieur auront à débattre pour dégager les solutions adéquates. D'emblée, au-delà des mesures qui seront prises afin d' inciter les maîtres-assistants à s'inscrire pour soutenir leur thèse, Rachid Haraoubia révèle d'ores et déjà l'intention de son département de faire appel à des professeurs étrangers pour combler d'une part, le déficit en encadrement, — la directrice de la postgraduation, de la formation et de la recherche, Mme Bendjeloul disait qu'il était inadmissible qu'un professeur se retrouve avec une trentaine de résidents au chevet d'un malade —, et, d'autre part, améliorer la qualité de l'enseignement. Rien ne nous empêche de le faire, soulignait le ministre affirmant que c'est la seule alternative. Si par ailleurs le manque de médecins spécialités en Algérie, chose qui ne cadre pas cependant avec l'austérité observée chaque année à l'ouverture des postes budgétaires, doit connaître une solution, les doyens des facultés et les présidents des conseils scientifiques s'attelleront à résoudre le problème de l'évaluation des résidents. Selon la directrice de la postgraduation, de la formation et de la recherche au ministère de l'Enseignement supérieur, cette dernière doit être revue. Un texte régissant le contrôle annuel des résidents, au lieu de ce qui se fait actuellement, un examen en 1re année et un autre en 4e, sera élaboré pour qu'il rentre en application dès l'année prochaine. Pour les triplants et les quadruplants une solution leur sera aussi trouvée. La proposition faite, hier, consiste à écourter la formation des étudiants en les orientant vers d'autres “métiers”, tout aussi valorisant que la médecine. Quant à la question de l'introduction d'autres spécialités, il est annoncé d'emblée que dès l'année prochaine, il sera procédé à la création de plusieurs postes en graduation. Il s'agit de la pharmacie industrielle, de la chimie analytique pour le contrôle des produits pharmaceutiques. Une manière de donner de nouvelles perspectives aux étudiants intéressés par des carrières universitaires. K. D.