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Sévère réquisitoire de Mokrane Aït Larbi contre Bouteflika
Dans une interview au soir d'Algérie
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2012

C'est le statu quo depuis des mois et rien ne présage que cette situation va trouver une issue dans les prochains jours.
Toujours est-il que le président Bouteflika est seul responsable de ce blocage, compte tenu du fait que tous les pouvoirs sont concentrés entre ses mains.» La déclaration est de l'avocat Mokrane Aït Larbi dans le cadre d'une interview accordée au Soir d'Algérie et parue dans sa livraison de jeudi dernier. Pour Me Mokrane Aït Larbi, il ne fait donc aucun doute que l'état de «coma» dans lequel se trouve l'appareil de l'Etat et de l'ensemble des institutions du pays, depuis maintenant des mois, est imputable principalement, sinon exclusivement, à l'immobilisme du locataire d'El Mouradia.
Une situation aggravée par l'obstination de M. Bouteflika à ne pas former un nouveau gouvernement, alors que plus de trois mois se sont écoulés depuis les législatives. «Cette situation de blocage est due au fait que le président Bouteflika n'arrive même pas à constituer un gouvernement suite à la débâcle électorale. Je crois qu'il ne s'attendait pas à cela, pensant peut-être que son discours à la veille des élections législatives allait emballer et mobiliser le peuple. Mais ce dernier n'a pas répondu favorablement à son appel. Résultat : l'actuelle Assemblée est dans l'impasse», argue-t-il.
Interrogé sur l'ébullition sociale que connaît le pays du fait des fâcheuses péripéties qui ont émaillé le mois de Ramadhan, entre coupures d'électricité, émeutes de l'eau, cherté de la vie, Mokrane Aït Larbi dresse un sévère réquisitoire à l'encontre de nos apparatchiks : «Les responsables ne sont pas élus par le peuple, donc ils n'éprouvent pas le besoin de lui rendre des comptes et encore moins être à son écoute, d'où cette situation d'absence de dialogue. Ces responsables, qu'ils soient locaux ou nationaux, ne rendent des comptes qu'à ceux qui les ont placés aux postes qu'ils dirigent.
Au sommet de l'Etat, depuis des années, ces problèmes qui surgissent actuellement liés à l'eau, l'électricité, les ordures, etc., n'ont été considérés que comme des détails anodins.» Mokrane Aït Larbi va plus loin en soutenant qu'aucun gouvernement digne de ce nom n'a été véritablement installé depuis l'arrivée de Bouteflika au pouvoir : «La vérité, c'est que nous n'avons pas eu de gouvernement depuis 1999 capable de régler ces problèmes ou des ministres se réunissant en Conseil ministériel pour débattre de leur gestion et proposer des solutions, mais c'est le laisser-aller.» Pour lui, «il n'y a plus de gouvernement, il y a juste un président et des secrétaires. C'est lui qui décide. Aucun ministre ne décide, ni peut émettre un avis.»
Et d'insister sur l'urgence de confier les missions de l'Etat à un nouvel Exécutif. Me Aït Larbi doute toutefois de l'efficacité d'une nouvelle équipe gouvernementale dont le personnel sera forcément puisé dans l'actuelle Assemblée. Celle-ci «n'est pas légitime et personne ne lui accorde du crédit», martèle-t-il, avant d'ajouter : «Je ne vois pas comment un gouvernement puisse tirer sa légitimité lorsque l'Assemblée n'est, elle-même, pas légitime.» De son point de vue, le florilège de partis politiques nouvellement agréés ne fait qu'ajouter au chaos ambiant : «Il n'y a pas de véritable vie politique qui suppose projets, débats d'idées, mobilisation, etc. C'est la conséquence directe des réformes qui, au final, n'ont pas abouti à une décantation saine, mais, au contraire, elles ont semé plus de confusion.» Dans la foulée, il assène : «Le pouvoir vise l'affaiblissement de l'action politique, ni plus ni moins.»
A une question sur les multiples atteintes aux droits fondamentaux enregistrées un peu partout, Me Aït-Larbi pointe la tare congénitale dont souffre l'appareil judiciaire qui demeure, selon lui, un simple appendice du pouvoir exécutif : «On ne peut parler de droits que dans un Etat de droit, où la loi est respectée et appliquée. Mais les pouvoirs publics travaillent en dehors des textes. Ils font ce qu'ils veulent. Il faut ajouter à cela le fait que la justice n'est pas indépendante et devant cet écueil de taille, le syndicaliste, le journaliste, le militant et le citoyen en général n'ont aucun moyen de recours.» Aït Larbi préconise, pour finir, un changement en profondeur sous peine de voir cette crise institutionnelle s'éterniser : «Les seules issue et alternative possibles restent le changement du système», plaide-t-il. «Il faut donner la parole au peuple. Il faut lancer un débat, écouter les Algériens. Abolir une loi et en promulguer une autre, changer un ministre et le remplacer par un autre ne mènent à rien. On ne fera que tourner en rond.»


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