Le procureur général égyptien, Abdel Meguid Mahmoud, a ordonné hier une enquête sur des accusations de complot et de financement étranger contre l'ex-député Mohamed Abou Hamed, principal initiateur des manifestations de vendredi contre le président Mohamed Morsi. Selon ses services, le procureur a aussi ordonné d'enquêter sur des accusations selon lesquelles l'ancien parlementaire, un laïc, aurait cherché à inciter les coptes (chrétiens d'Egypte) à se soulever contre le pouvoir du président islamiste. Le procureur s'est appuyé sur des déclarations d'un militant politique, Mohamed Othman, qui a affirmé avoir des preuves de «financements intérieurs et extérieurs reçus par M. Abou Hamed pour inciter à la sédition et au soulèvement». Les manifestations de vendredi n'ont rassemblé que quelques centaines de personnes au Caire et ont peu mobilisé en province. Elles étaient destinées à dénoncer une mainmise des Frères musulmans sur les rouages de l'Etat depuis l'élection de M. Morsi, en juin. Plusieurs partis et mouvements de l'opposition avaient pris leurs distances et avaient choisi de ne pas participer aux rassemblements.