Un avion de la compagnie Swiss a dû faire demi-tour, dimanche, après six heures de vol, en raison d'une violente bagarre entre deux passagers asiatiques La bagarre qui a éclaté, dimanche, dans un Airbus de la compagnie Swiss, assurant la liaison Zurich-Pékin, a été causée par une histoire de dossier de siège, révèle, mardi, le journal suisse-allemand Blick. Un passager chinois, âgé de 57 ans et éméché, s'est senti dérangé dans son repas par le dossier du passager avant, qui avait été basculé à l'arrière, indique le journal. «Le plus âgé des deux passagers s'estimait dérangé dans son repas, et comme le plus jeune ne réagissait pas à ses protestations, il l'a frappé du plat de la main sur la tête, c'était comme une véritable claque», a déclaré Valerie Sprenger, la guide de voyage, interrogée par le journal. Du coup, une violente bagarre s'est engagée entre les deux hommes, qui ont roulé dans le couloir de l'appareil. L'agresseur a pu être maîtrisé par un membre de l'équipage, assisté par un passager costaud. L'homme, dont les mains ont été immobilisées avec des attaches de câbles, a été placé au fond de l'appareil, où il a hurlé sans discontinuer pendant une heure. Le commandant de bord a décidé de faire demi-tour vers Zurich, pour faire débarquer les deux passagers chinois, qui ont été remis à la police cantonale de Zurich. Selon la magistrate en charge du dossier, Mme Daniela von Känel, le passager agressif, qui ne parle pas l'allemand, a été placé lundi en garde à vue, alors que le plus jeune a été libéré, après avoir remis son passeport. La garde à vue ne peut durer que 24 heures. Au-delà de ce délai, il faut que le juge prononce un mandat de dépôt. Selon la magistrate, il est cependant peu probable qu'on en arrive à cette extrémité. La peine maximale encourue en Suisse pour trouble à l'ordre public dans les transports en commun est de 3 ans de prison. Selon un ancien pilote de Swiss, interrogé par Blick, le passager d'un avion peut librement baisser ou non son dossier de siège, sauf pendant les périodes d'atterrissage ou de décollage, ou en cas de turbulences. «Le passager a la libre disposition de son dossier», a déclaré le pilote Olav Brunner, «c'est pour ainsi dire compris dans le prix du billet, on ne peut pas lui interdire de baisser son dossier pour des questions de confort, même si un steward le lui demande», a-t-il ajouté. C'est la 5e fois dans l'histoire de la compagnie Swiss qu'un vol a fait demi-tour à cause du comportement d'un passager. Quand le capitaine a décidé de faire demi-tour, l'avion se trouvait à l'est de Moscou. Le capitaine a préféré retourner à Zurich, plutôt que d'atterrir en urgence à Moscou, pour éviter des difficultés administratives. Le vol transportait 200 passagers, qui ont passé la nuit de dimanche à lundi dans un hôtel à Zurich, aux frais de Swiss, avant de reprendre la route pour Pékin sur d'autres vols lundi, car le vol de lundi de Swiss Zurich-Pékin était déjà complet.