Pour atténuer les souffrances de ses assurés, la CNAS de Sétif, l'une des plus importantes du pays, innove. Après le centre payeur de Bel Air, celui des 1014 Logements en charge de 20 000 assurés vient de bénéficier d'une unité de contrôle médical. Les assurés de ce centre n'auront désormais plus à se déplacer au siège pour les affaires inhérentes à ce volet. L'espace qui a été aménagé ne connaît, après le lancement du tiers payant ayant touché 6104 malades chroniques, smicards et autres, plus les interminables queues. A propos des frais médicaux, les assurés se font, depuis le 1er octobre 2005, rembourser par virement postal. L'opération a fait, nous dit-on, du bien à la trésorerie de la caisse qui voit ses dépenses baisser de 80%. Le citoyen, faisant face aux lenteurs de la poste, grince des dents à ce sujet. « Le système qui décourage les voleurs et les malhonnêtes est à encourager. Néanmoins, la poste qui met du temps pour créditer nos comptes de quelques sous doit jouer, elle aussi, le jeu », souligne un assuré qui tenait à mettre en exergue la qualité des prestations de centre ouvrant ses portes à... 7 h. « Le nouveau système prenant efficacement en charge les malades chroniques et autres a fait du chemin. L'efficiente contribution des pharmaciens conventionnés et des patients est pour beaucoup dans l'amélioration des prestations », nous confie Abdelkrim Rahmouni, chef de cet atypique centre qui fonctionne avec uniquement 8 agents. Notre interlocuteur ne manque pas l'occasion pour mettre une nouvelle fois en garde certains détenteurs de carte (tiers payant), qui « grèvent », par des factures salées, la trésorerie de la CNAS...