La ville de Sidi Aïssa est en ébullition. Ses citoyens sont en colère contre le président de la ligue inter-régions (LIRF), Mohamed Boukaroum, qui a adopté la politique de deux poids, deux mesures dans le scandale qui secoue sa ligue, c'est-à-dire l'affaire CAK-CRBDB. Après que le Tribunal arbitral des sports (TAS) ait tranché en faveur du CAK, le président de la ligue, en violation des règlements généraux du football amateur, a décidé de porter à 15 le nombre de clubs qui évolueront dans le groupe Centre, au mépris de l'article 92 des règlements généraux qui stipule que «l'inscription sur la feuille de match et/ou la participation d'un joueur (suspendu ou en fraude sur son état civil) découverte par un club suite à des réserves fondées sera sanctionnée par, phase retour, de suspension de l'équipe pour la saison en cours et la rétrogradation en division inférieure… dans l'éventualité où cette équipe se trouve parmi les reléguables au moment de cette infraction, sa rétrogradation interviendra sur deux divisions». Sidi Aïssa ne compte pas se taire sur ce dépassement de la LIRF. Le président de l'IRBSA, Aïssat Messaoud, rencontré hier à Alger, affirme : «Boukaroum nous a menés en bateau depuis le début. A chaque fois qu'on le sollicitait pour des éclaircissements sur la situation et notre avenir, il nous répétait à satiété : ‘‘Soyez rassurés. La saison prochaine, le groupe sera formé de 16 clubs. C'est un engagement du président de la FAF.''» Aujourd'hui, le réveil est très dur. Non seulement il n'y aura pas 16 clubs, mieux encore, il est en train de violer la réglementation pour maintenir un club (CRBDB) qui doit descendre en division inférieure et exclure l'IRBSA de l'interrégions. «On ne se taira pas devant cette hogra qui n'a pas de nom. C'est vrai que Sidi Aïssa n'est pas Alger, mais est-ce une raison pour lui voler son droit ?», S'insurge le président. Boukaroum et la LIRF sont dans de beaux draps. A force de violer les règlements généraux, de privilégier des clubs par rapport à d'autres, de traiter les affaires à la tête du client, la ligue a instauré un ordre qui repose sur le déni de droit et son corollaire la corruption qui ronge les rouages des instances du football amateur. A quand le grand nettoyage des ligues et de leurs barons ? L'IRB Sidi Aïssa est résolue à aller jusqu'au bout de son combat contre la LIRF, quitte à recourir à toutes les instances sportives du pays.