Longer aujourd'hui la corniche du Chenoua fait très mal aux rares citoyens qui s'inquiètent du développement effrayant de l'insalubrité dans les espaces naturels. Au niveau de la corniche du Chenoua, si certaines personnes, plus qu'aisées matériellement, se précipitent pour acquérir les terrains et se concurrencent pour ériger rapidement des blocs de béton, même sans permis de construire, selon les architectures qui leur conviennent, au milieu de la forêt, sur les falaises, ou encore au bord de la mer et au bord du chemin de wilaya (CW) 109, en revanche, elles ne se montrent pas très volontaires pour éliminer les amoncellements d'ordures ménagères, de détritus et de gravats balancés d'une manière anarchique. Les pollueurs ne se gênent plus pour se débarrasser de leurs ordures, au vu et au su de tous les regards. La corniche du Chenoua, autrefois succession d'espaces naturels paradisiaques qui accueillaient et accompagnaient les promeneurs qui venaient y humer l'air pur, s'évader et rêver au milieu des couleurs des collines et du littoral, s'est transformée à présent en une succession de décharges de saleté à ciel ouvert. L'envie de préserver cette corniche n'existe ni chez les riverains ni chez les touristes, encore moins chez les responsables de Tipasa. Il se trouve que cette commune, constituée d'une vingtaine de douars, est en même temps chef-lieu de daïra qui ne compte qu'une seule APC, mais cumule aussi le statut de chef-lieu de wilaya. Moult manifestations sont organisées à titre officiel, qui en réalité ne sont que des agitations et gesticulations stériles, destinées à faire croire que Tipasa s'intéresse à la protection de son environnement. Mais la préservation des espaces naturels et urbains ne fait pas encore l'objet d'un intérêt ni d'un côté ni de l'autre, en dépit des efforts des pouvoirs publics en matière de construction des centres d'enfouissement technique. La corniche du Chenoua est un autre grand exemple de pollution effrénée de la nature, de ce littoral méditerranéen.