Les parents d'élèves du lycée de la commune d'In Azegmir, une localité située à 60 km au nord de Reggane sur la RN 6, où vivent 16 628 âmes, ont lancé, hier, sur la radio locale, un appel afin de résoudre le problème de la surcharge du lycée. Ils réclament aussi la prise en charge de l'hébergement et la restauration pour leurs enfants scolarisés. «Ce lycée a ouvert ses portes, il y a déjà 6 ans de cela, pour une capacité totale de 600 élèves et actuellement, il compte un peu plus de 800 alors qu'il ne dispose que de 16 classes!», se plaint un parent. Un autre dira que même les 2 dortoirs destinés aux internes sont divisés, chacun, en deux par des armoires métalliques et qu'ils ont été convertis en salles de cours afin de pallier le déficit. «Même le labo des expériences, qui n'est pas utilisé par manque de professeurs de ces matières, a été aménagé en salle de classe. L'amphi aussi n'a pas dérogé à cette pratique de reconversion. En un mot, une gestion de bricolage…». Une autre situation aussi préoccupante, celle de l'abandon dans la nature des élèves entre midi et 14 heures, soit durant la pause déjeuner. A ce moment, ces pensionnaires sont privés de l'ombre et du peu de fraîcheur que procurent les murs intérieurs du lycée. Là, ils sont invités à attendre la reprise des cours dans le désert où même parfois le nombre des arbustes reste insuffisant pour contenir tout l'effectif face aux torrides chaleurs qui continuent encore de persister. Adrar compte 36 lycées dont plus de la moitié a une capacité d'accueil de 800 places et de 200 lits, pour un effectif de 18 303 élèves, soit une moyenne de 508 élèves par établissement et un ratio de 29,47 concernant la taille de la division pédagogique. Sept ksour à travers la wilaya d'Adrar ont bénéficié, en cette rentrée scolaire, d'un lycée de 800/200 chacun. Alors où se situe la faille ? Faut-il revoir la carte scolaire ? Devrait-t-on associer les parents et les communes dans le choix des sites ? ... Beaucoup de questions restent posées.