ArcelorMittal Annaba devrait entériner, dans quelques jours, le protocole de convention d'investissement et de développement du complexe sidérurgique d'El Hadjar, apprend-on de sources proches de la direction de cette entreprise. «Tout est fin prêt pour la signature de la convention d'investissement avec l'Agence nationale de développement et d'investissement (ANDI). C'est une question de jours», confirme une source de la direction générale de l'ANDI, à Alger. La cérémonie de signature de cet accord, important pour l'avenir du plus grand site sidérurgique du pays, est prévue à Alger, au niveau de la direction générale de l'ANDI, où les deux partenaires, le groupe Sider pour la partie algérienne et son partenaire étranger ArcelorMittal, représentés par leurs PDG respectifs, doivent conclure le projet de réhabilitation des équipements et des installations des usines. Cette cérémonie coïncidera avec la première sortie médiatique du nouveau ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, et en présence du directeur général du holding Transolb ainsi que du secrétaire général de l'UGTA. «La nouvelle convention de partenariat ne sera pas accompagnée d'avantages particuliers pour les deux partenaires. Elle portera sur cinq et non plus dix ans comme cela a été le cas lors du premier pacte, outre un abattement sur certaines taxes, dont la TVA. Elle sera conditionnée, au contraire, par une obligation de résultats, c'est-à-dire la production de 1,5 million de tonnes d'acier à la fin de la période arrêtée et l'augmentation du capital à 150 millions de dollars, à raison de 105 millions de dollars pour ArcelorMittal et 45 pour le groupe Sider», expliquent les mêmes sources. Les deux parties conviennent également de préserver, ajoute-t-on, les postes de travail et même d'en créer de nouveaux, l'acquisition de nouvelles technologies et la formation des personnels. Il reste entendu que ces objectifs ne pourront être atteints que si la stabilité sociale est maintenue à l'intérieur du site, comme ce fut le cas par le passé grâce à l'implication du syndicat d'entreprise dans cet effort. Il est espéré, toujours selon nos sources, que les opérations de renouvellement contenues dans le protocole concernent en priorité, dans le cadre de la première phase dont le coût est estimé à 102 millions d'euros, les équipements stratégiques existants, à savoir le haut fourneau n°2, l'agglomération n°2 et les aciéries à oxygène. Ceci afin d'améliorer la conduite process, comme attendu des actions de mécanisation programmées et, partant, la productivité avec comme objectif la production de 4000 tonnes/jour de fonte liquide. A rappeler, comme annoncé dans nos précédentes éditions, que l'accord global du nouveau plan de développement industriel à l'horizon 2015 porte sur un montant de 500 millions de dollars qui inclut la mise en place d'une installation de réduction directe d'une valeur de 300 millions d'euros et la rénovation complète de la cokerie, estimée à 90 millions d'euros.