En ce début de l'année scolaire, le sempiternel problème du transport scolaire est revenu tel un leitmotiv dans la plupart des localités rurales de la wilaya de Jijel. A Sidi Marouf, une commune du sud de la wilaya, le phénomène risque de perturber la scolarité des enfants, eu égard aux difficultés rencontrées. L'absence du moindre bus pour assurer le transport des élèves de la localité de Boulahmam, où habitent des centaines de familles dans un camp de construction coloniale dépourvu de toute commodité, a fait réagir des parents d'élèves. Devant les conditions pénibles dans lesquelles se déplacent leurs enfants, certains ne voient pour d'autre solution que de mettre un terme à la scolarité de leur progéniture. Dans des déclarations reprises par la radio Jijel FM, des enfants du cycle moyen se disent fatigués de parcourir quotidiennement en aller et retour plus de 7 km. Contraints d'emprunter, à pied, toute cette longue distance, des bambins sortent chaque matin que Dieu fait, avant l'heure, chargés de leurs lourds cartables, pour espérer arriver à temps. «On sort dès 6h, sinon on risque de se voir refouler du CEM si on arrive en retard», témoignent-ils. Pour ces élèves, la situation se complique davantage en hiver lorsque l'arrivée à temps à leur établissement devient une mission quasi impossible. «Souvent, je fais demi-tour en cours de route pour changer mes souliers à cause de la boue et des flaques d'eau, ce qui m'empêche d'être à l'heure», affirme un élève. La solution à ces problèmes passe par l'affectation d'un bus pour prendre en charge ce volet, resté au stade de voeu pieux. A défaut, c'est tout l'avenir scolaire de ces enfants qui est compromis.