Le plan d'action du gouvernement, qui sera présenté devant les députés par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le 25 septembre, prévoit la création d'un observatoire des relations entre les pouvoirs publics et les citoyens. Un tel organe, dont la date de création n'a pas encore été arrêtée, est issu des recommandations du dossier de «la gouvernance locale et les attentes du citoyen». Cet observatoire permettra à l'Etat de disposer d'un système de veille et d'alerte précoce sur le climat général entre l'Etat et la société et les tendances d'évolution. L'objectif visé par le gouvernement est d'asseoir de nouvelles relations entre l'administration et le citoyen et le renforcement de la confiance, qui a de tout temps fait défaut entre administration et administré. Dans ce plan, l'action du gouvernement privilégie l'amélioration et la réhabilitation des grands services publics. Mais alors, comment compte-t-il s'y prendre ? Il envisage, à cet effet, la poursuite de la lutte contre la bureaucratie. Comment ? On ne le sait pas, mais nous n'ignorons pas que ce phénomène gangrène toujours notre société et fait fuir les investisseurs… Parallèlement, l'administration centrale intégrera, dans ses organisations, des mesures concourant à la reconquête et à la consolidation de la confiance des citoyens à l'égard de l'Etat par une meilleure écoute ainsi que par la gestion et l'amélioration qualitative des espaces publics. Dans le même contexte, une attention soutenue sera accordée aux services publics locaux de proximité, plus particulièrement ceux chargés de l'hygiène et de la salubrité publiques. L'action coordonnée et concertée qui sera conduite visera à redonner à nos villes et campagnes une image autre que celle qu'elles présentent aujourd'hui. Ainsi, outre le lancement d'opérations d'envergure d'hygiène à très court terme, le moyen terme permettra, grâce aux mesures réglementaires, organisationnelles et humaines, d'engager nos collectivités locales dans une dynamique irréversible de transformation durable des comportements. Il est également prévu la formation des différents corps de l'administration territoriale. Les premiers concernés par cette formation seront les nouveaux exécutifs communaux qui seront issus des élections du 29 novembre prochain. S'agissant de la coordination entre le Parlement et le gouvernement, ce dernier initiera la révision de la loi organique du 8 mars 1999 fixant l'organisation et le fonctionnement de l'APN et du Sénat ainsi que leurs relations fonctionnelles avec le gouvernement.