Pas moins de 67 sites de commerce informel ont été éradiqués depuis le début de l'opération qui a nécessité la mobilisation de 129 camions, indique un communiqué de la Wilaya. L'opération de lutte contre le commerce informel et l'occupation illicite des trottoirs et espaces publics n'a épargné aucun infracteur dans la daïra d'Es-Senia. Même ceux qui se croyaient «intouchables» – grands restaurants et hôtels – ont été touchés par cette opération. «Tout infracteur sera touché, nul ne sera épargné, nul n'est au-dessus de la loi», a déclaré le chef de la daïra d'Es Senia, M.Badaoui. En fait, à la vue des engins démolisseurs raser les terrasses de restaurants et d'hôtels à la commune d'Es Senia, d'autres petits commerçants ont enlevé eux-mêmes les casquettes de leurs locaux, les piquets et les tables installés sur la voie publique. Dans la daïra d'Es Sénia, ont été recensées 309 occupations illégales des trottoirs et des espaces publics. «Nous avons libéré la voie publique de ses occupants illicites et pour les grands restaurants, les cafétérias et hôtels, les terrasses seront occupées selon un cahier des charges. L'occupation des espaces devra répondre à une étude d'aménagement et d'embellissement et sera payante, de quoi renflouer les caisses des communes», a précisé le chef de la daïra. S'agissant de la lutte contre le commerce informel, l'opération, qui a débuté le 9 du mois en cours, se poursuit toujours. A la daïra d'Es Senia, 67 sites de commerce informel ont été recensés. Ces sites regroupent 812 commerçants illicites. Toutefois, parmi ces commerçants qui vendaient légumes, fruits, denrées alimentaires et autres, 212 sont détenteurs de registres de commerce de marchand ambulant. Pour ces derniers, la daïra d'Es-Senia a trouvé une solution. M.Badaoui a annoncé : «30 des commerçants détenteurs de registre de commerce de marchand ambulant seront affectés au marché de «Kara» dans la commune d'Es-Senia, 74 autres bénéficieront de locaux dans le marché couvert d'Aïn El Beida et 20 autres seront affectés dans d'autres marchés. Pour les restants, des locaux seront aménagés». Pour ce qui est des commerçants illicites, ces derniers devront présenter des demandes au niveau des communes pour bénéficier de locaux et devront travailler dorénavant dans la légalité, puisque, selon notre interlocuteur, «ils ne pourront plus revenir à leur place, les services de sécurité qui ont supervisé l'opération de lutte contre le commerce informel ont pour ordre de veiller à cela».