La wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs n'en finit pas de connaître des problèmes avec le projet présidentiel des 100 locaux par commune. Après celui de la commune de Bir Mourad Raïs qui a mis en émoi la population de la cité des 444 Logements de Saïd Hamdine, voilà que la wilaya déléguée de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs récidive en implantant 54 locaux commerciaux au profit des jeunes de Hydra à l'entrée de la cité des 102 Logements, sise à Sidi Yahia. Ce choix du terrain est fortement décrié par les habitants. Pour ces derniers, l'implantation du projet n'a pas nécessité l'enquête commodo et incommodo pourtant prévue par la loi. Ces 54 locaux, dont les copropriétaires ne contestent pas l'esprit, « piétinent sur les parties communes de la résidence et obstruent des voies d'accès avec, en prime, la création de goulots d'étranglement », affirment les riverains. Les rédacteurs de la lettre, dont des copies ont été transmises au wali d'Alger, au wali délégué de Bir Mourad Raïs ainsi qu'au directeur de l'OPGI de cette circonscription, attestent que le projet en R+7, à l'arrêt, nécessitera « des déviations de conduites d'eau potable, d'un ovoïde ainsi que la démolition d'un mur de soutènement construit tout récemment ». Les coûts qui seront supportés par la circonscription de Bir Mourad Raïs, maître d'œuvre, seront importants alors que le projet « n'est nullement justifié économiquement ». Les personnes qui vont en bénéficier ne peuvent s'en sortir eu égard au fait que locaux sont prévus par l'AADL et que les d'autres existent dans le périmètre de la cité. Les résidents de cette cité paisible assurent que les travaux de décapage ont été entrepris sur l'autre rive, mais seront arrêtés. Raison invoquée : la parcelle appartiendrait à un particulier. « Les services ont trouvé un subterfuge en s'abattant sur l'autre côté de la chaussée croyant que les résidents vont se taire », s'emportent nos interlocuteurs. Aux dires mêmes des responsables locaux, le foncier, « dilapidé par d'improbables spéculateurs » n'est pas disponible pour implanter des projets d'utilité publique. Pourtant, « une assiette située du côté inférieur du cimetière de Sidi Yahia servent de parking informel peut être utilisée pour l'implantation de ce projet », assurent-ils. L'OPGI de Bir Mourad Raïs qui devait, selon les riverains, prendre à bras-le-corps ce problème, préfère ne pas se manifester. Selon ces habitants, l'Office craint d'ouvrir un front avec la wilaya déléguée alors que ses fonctionnaires, selon un élu de l'APW, auraient arnaqué des citoyens en leur faisant vendre des appartements. De fausses décisions de vente de logement, sur lesquelles est apposé le cachet du directeur de l'agence, leur ont été attribuées. Les services de sécurité « seraient sur cette affaire », à en croire des sources à l'APW. Les habitants de Hydra ne sont pas à leur premier couac. Les programmes de logements promotionnels qui devaient profiter aux célibataires endurcis de la cité ont changé d'intitulé en un tour de magie pour s'emmitoufler dans les statuts mœlleux de coopératives immobilières. Les 80 logements de type LSP de Douéra ont été détournés pour on ne sait quelles raisons, alors que pour les activités culturelles et sportives, les jeunes de la cité se morfondent dans un environnement morose, en raison de la fermeture inexpliquée de la bibliothèque multimédia actuellement exploitée, nous dit-on, par une société privée pour la réalisation d'un projet de fibre optique au profit de l'APC. En conséquence, l'APC est mise à l'index et d'aucuns se posent des questions sur la gestion rationnelle d'un budget municipal conséquent censé endiguer le malvivre des riverains.