Le Mouvement démocratique et social (MDS) exige, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, « l'abrogation » de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Fidèle au ton acerbe du défunt Hachemi Cherif, le MDS a qualifié le projet politique en vigueur de « charte qui perpétue la menace contre la paix et la stabilité » et « porteuse de tous les dangers ». Le MDS, à la veille de son conseil national, qui se tiendra aujourd'hui et demain, relève « la gravité des conséquences désastreuses d'une charte qui a été rejetée par un boycott massif ». A titre d'illustration, le MDS soulignera la « recrudescence » du terrorisme (les assassinats du maire de Benchoud à Boumerdès, de deux citoyens à Sidi Daoued, de quatre citoyens à Bouarfa, à Blida, et de plusieurs membres des forces de l'ordre et des services de sécurité) et par ailleurs le redéploiement offensif de l'islamisme légal et de ses alliés de Sant' Egidio, dont Aït Ahmed. Autre coup dur sur les consciences, poursuit le MDS, est la libération des assassins et des égorgeurs d'enfants, de femmes, d'intellectuels et la libération des commanditaires de tous ces crimes (Ali Benhadj, Layada...). Les conséquences désastreuses de la mise en œuvre de la charte, continue le MDS, sont marquées par le mépris pour les familles des victimes du terrorisme, des patriotes et de tous ceux qui ont permis à l'Algérie de rester debout et de résister à la barbarie intégriste. Le MDS exprime sa détermination à continuer la lutte aux côtés des citoyens pour dévoiler et mettre à nu une politique qui « tourne le dos » aux aspirations réelles de la société.