La défaillance de l'OPGI n'a pas freiné l'élan des habitants dans la prise en charge des travaux devant améliorer leur cadre de vie. Les habitants de la cité des 2004 Logements, à Baraki, ont lancé depuis quelques jours une vaste campagne de nettoyage des artères de la cité et de désherbage des espaces mitoyens aux immeubles. D'après le président de l'association de quartier, Aftouche Merzak, «les efforts fournis par les membres de l'association et les habitants de la cité ne suffisent désormais plus pour régler tous les problèmes de la cité», déplore-t-il. Et de poursuivre : «Nous avons besoin de l'implication de l'APC et surtout de l'OPGI, qui sont totalement absents.» Le cadre de vie des habitants de la cité ne cesse de s'altérer, mais cela n'a pas pour autant incité les principaux intervenants à prendre en charge les préoccupations des résidants. «Des travaux qui incombent ordinairement à l'OPGI n'ont pas été effectués depuis des lustres. Ainsi, les bâtiments qui ont été réceptionnés en 1983 n'ont pas été repeints depuis cette date», affirme le président de l'association. «Aussi, les caves des immeubles qui sont au nombre de 79 sont toutes inondées, leur curage est du ressort de l'OPGI. Nous avons demandé l'intervention de l'office à maintes reprises. Il nous a promis d'intervenir, mais en vain», regrette M. Afttouche. Eu égard à l'absence de l'OPGI, les habitants de la cité se sont vu dans l'obligation de se prendre en charge eux-mêmes, particulièrement en ce qui concerne l'hygiène. «Les résidants des immeubles ont été dans l'obligation de recruter des femmes de ménage qui assurent l'entretien au niveau des cages d'escalier et des espaces communs», assure notre interlocuteur. Les espaces de la cité, dédiés initialement à la détente et les loisirs des résidants, sont tous envahis par les herbes folles et les ordures. «Pour venir à bout de toutes ces ordures et herbes folles qui envahissent notre cité, il faut de gros moyens. Néanmoins, nous sommes en train de faire notre possible», dira M. Afttouche. Malgré le manque de commodités dont souffrent les habitants de la cité, des travaux ont été engagés par l'APC. Ils consistent en la réalisation de clôtures. «La cité a été partagée en 9 îlots. Chaque îlot devra être doté d'un mur d'enceinte», dira le président de l'association. Les travaux ont été lancés récemment. «Après deux ans de démarches menées auprès des autorités locales, nous avons fini par obtenir gain de cause. L'APC a pris en charge les travaux de réalisation de ces clôtures», fait savoir le président de l'association. Néanmoins, nous apprendrons des résidants de la cité que l'entreprise chargée de la réalisation des clôtures de deux îlots n'a toujours pas entamé les travaux, alors que ceux au niveau de tous les îlots tirent à leur fin. «Afin de régler ce problème, nous avons demandé à voir les responsables de l'APC et ceux de la wilaya déléguée, mais personne n'a daigné nous recevoir», conclut M. Aftouche.