Les prévisions de récolte de la précédente campagne moissons-battages (2011-2012) dans chaque wilaya du territoire national avaient dépassé de loin les quantités engrangées. Cest à la volée «à l'ancienne» que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a donné, hier à Guelma, le coup d'envoi de la campagne labours-semailles 2012-2013. A ce sujet, le ministre nous déclare : «Nous sommes à la disposition des agriculteurs pour relever le défi. La réduction de la facture d'importation alimentaire est une priorité pour nous.» Pour ce qui est de la précédente campagne moissons-battages (2011-2012), les prévisions de récolte dans chaque wilaya du territoire national avaient dépassé de loin les quantités engrangées. Dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture explique : «En effet, il y a un écart important entre les prévisions qui sont calculées sur la base d'analyses des potentialités de chaque zone. Nous nous appuyons pour cela sur des images satellitaires et des évaluations dans le temps.» Et d'ajouter : «Nous estimons cet écart à la rétention et aux pertes sur champs et à la transformation en aliments de bétail.» En clair, Rachid Benaïssa demeure résolument optimiste pour l'avenir, d'autant qu'il annonce en présence des autorités locales : «Nos rendements en production céréalière moyens, d'ici 5 années, passeront à 35 quintaux à l'hectare, notamment pour la wilaya de Guelma.» Toujours dans le cadre des prévisions, les besoins en céréales pour la wilaya de Guelma sont de 81 360 q, avec respectivement 57 985 pour le blé dur et 12 225 en blé tendre, 11 050 en orge et enfin 100 pour l'avoine. Notons, enfin, que cette visite coïncide avec la Journée nationale de vulgarisation agricole. Le mouton disponible pour l'Aïd El Adha Les moutons seront disponibles en nombre suffisant pour le sacrifice à l'occasion de l'Aïd El Adha, a affirmé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural lors d'un point de presse en marge de sa visite à Guelma. Il a souligné qu'il est dénombré cette année 22 millions de têtes ovines, au moment où les besoins pour la fête de l'Aïd s'élèvent à 4 millions de têtes. M. Benaïssa a déploré le fait que des éleveurs destinent, durant toute l'année, les brebis à la boucherie pour épargner les agneaux et les béliers réservés à la vente pour la fête de l'Aïd, ce qui «réduit la productivité des élevages». «Cette pratique peut conduire à la réduction du cheptel et menacer l'élevage ovin», a ajouté le ministre, précisant qu'au lendemain de l'indépendance, le cheptel ovin n'était que de 6 millions de têtes, ce qui explique, selon lui, que les ménages sacrifient les femelles. Au centre des loisirs scientifiques Salah Boubnider, le ministre a appelé à une large mobilisation pour assurer la sécurité alimentaire, citant, à titre d'exemple, le succès enregistré dans le domaine de la céréaliculture avec l'institution du «club des 50» par le ministère il y a quelques années.