La solution, préconisent d'aucuns, serait de recruter un spécialiste de rang magistral qui encadrerait ou formerait des post-gradués, au lieu de solliciter des privés, pas toujours disponibles. La mission des gynécologues chinois a pris fin le 30 septembre dernier. Le service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital mère-Enfant de Sétif fonctionne désormais sans gynécologues attitrés. En attendant l'arrivée d'une nouvelle mission chinoise prévue pour le mois de mars 2013, c'est-à-dire dans six mois, la structure disposant de plus de 120 lits, fonctionnera avec les sages-femmes et des généralistes qui font de leur mieux. Selon la direction du CHU, les équipes précitées seront d'ici la fin de l'année en cours, renforcées par deux gynécologues en formation à Constantine. En attendant, l'administration de l'hôpital doit établir des tableaux de garde devant assurer le service de nuit. Pour ce faire, celle-ci va, nous dit-on, réquisitionner des gynécologues privés qui ne sont pas toujours disponibles. «La réquisition n'a pas donné, par le passé, le résultat escompté d'autant plus que bon nombre de gynécologues ont accueilli la réquisition avec un congé de maladie. Pour régler définitivement le problème, il est impératif de recruter un spécialiste de rang magistral en mesure d'encadrer des post-gradués. On ne doit pas, en outre, oublier de mettre à la disposition des praticiens tous les moyens et le cadre pour exercer. On doit passer sous silence les avantages octroyés aux Chinois qui «excellent» dans les césariennes. Ces derniers qui ne peuvent se passer des services de leur interprète pris en charge lui aussi par le Trésor public, nous coûtent les yeux de la tête, et en devises fortes. Le praticien algérien qui ne demande pas 50 briques, a besoin de considération et d'un salaire décent, sans plus», diront des professionnels qui restent sceptiques. «L'indifférence, pour ne pas dire le mépris des responsables qui ne se soucient guère de la santé et du bien-être de leurs concitoyens, nous oblige à dire que ce statu quo perdurera. Vous avez beau dresser des rapports, lancer des SOS, déclencher des mouvements de protestation, rien ne bouge car l'impunité et le je- m'en-foutisme ont pris le dessus. Quand on ne s'offusque guère de la rupture des médicaments en milieu hospitalier, ceci démontre que la déliquescence a atteint son paroxysme. Trouvez-vous normal que fassent défaut les intranules G24et G22, drain de Redon, ainsi que les poches et disques colostomie (40-50mm), des consommables et ligatures, importants pour la pédiatrie, la chirurgie ?» s'interrogent, non sans amertume, nos interlocuteurs incrédules.