Des peines de prison pour des fellahs Examiné, hier, par le tribunal de Biskra, l'affaire du conflit opposant 16 fellahs de la commune de Loutaya à la société de gestion des participations des productions animales (SGP PRODA) au sujet des terres de la ferme Driss Omar que chacune des deux parties revendique, s'est terminée par la condamnation de 2 exploitants agricoles à 2 ans de prison ferme tandis que 14 autres ont écopé de sursis de 2 ans. Accusés de s'être accaparés et d'exploiter des terres agricoles ne leur appartenant pas et d'avoir, en connaissance de cause, outrepassé un arrêté de la wilaya interdisant l'exploitation des terres en question, les fellahs de la ferme Driss Omar, ont appuyé leur défense sur le fait que ces terres appartenaient à leur tribu depuis des centaines d'années. Grève des enseignants au lycée Ben M'hidi Depuis hier, les enseignants du lycée Larbi Ben M'Hidi de la ville de Biskra sont en grève pour une durée indéterminée «à cause du climat d'insécurité régnant au sein de cet établissement scolaire», selon leurs mots. Se plaignant du fait que «ce lycée est devenu une immense caserne sans la discipline, l'ordre et la sécurité sans lesquels il est impossible de travailler.», ils interpellent leur tutelle afin que des mesures soient prises pour ramener de la sérénité au sein du plus vieux des établissements du secondaire de la wilaya de Biskra qui accueille cette année plus de 1800 élèves. La veille de ce débrayage décidé à l'unanimité des membres du corps pédagogique, le censeur a été agressé dans son bureau par un jeune non scolarisé qui, déjouant la vigilance des gardiens, avait réussi à pénétrer dans le bloc administratif. Les policiers mènent actuellement des investigations pour retrouver l'auteur des faits. Le fonctionnaire, blessé à la tète, a un arrêt de travail de 10 jours. Quelques jours avant cela, des bandes rivales s'étaient battues à couteaux tirés dans les couloirs du lycée sans que les surveillants et conseillers pédagogiques, en nombre insuffisant, selon nos interlocuteurs, ne puissent faire face à ce déferlement de violence s'amplifiant autour et au sein du lycée Larbi Ben M'Hidi chaque jour un peu plus.