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La pêche du corail se poursuit toujours
En dépit de son interdiction
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2012

Le Comité national des marins pêcheurs (CNMP) tire la sonnette d'alarme. En dépit de son interdiction en 2000, pour une durée de 15 ans, la pêche du corail se poursuit. Le braconnage se fait avec les moyens les plus dévastateurs, exposant l'espèce à une disparition totale de nos côtes. Le CNMP tire la sonnette d'alarme et appelle les autorités à renforcer la surveillance des côtes est du pays.
Le 27 septembre dernier, 20 kg de corail rouge ont été saisis à El Kala, une ville devenue, par la volonté des trafiquants, la plaque tournante du braconnage du corail. Dimanche, un sardinier, battant pavillon tunisien, a été pris en flagrant délit de pêche à l'arraché du corail dans les eaux territoriales algériennes. Arraisonné par les gardes-côtes, l'équipage a réussi à prendre la fuite en abandonnant sa récolte qui flottait au gré des vagues.
Pris en chasse, le sardinier refuse de répondre aux tirs de sommation, mais provoque une collision volontaire avec le navire de surveillance, occasionnant des dégâts aux pneumatiques, et réussit à disparaître dans la mer. Le grave incident a suscité, néanmoins, l'envoi par Alger d'une commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles le braconnage et la confrontation avec les braconniers ont eu lieu.
Le corail, faut-il le préciser, n'entre pas uniquement dans l'art de la bijouterie et de l'ornement, il très prisé des commerçants européens et américains qui le revendent aux industriels de l'aéronautique pour être utilisé dans des applications technologiques de pointe. Il serait, dit-on, efficace pour la fabrication des vis et jointures extérieures des appareils aéronautiques, que ce soit pour les fusées envoyées dans l'espace ou les satellites en orbite, du fait de sa résistance aux pressions atmosphériques. Ce qui attise dangereusement les convoitises, encourageant de fait les braconniers. Malheureusement, à défaut d'une bonne surveillance de nos côtes, les niches de corail sont massacrées pour être extraites et exportées.
Le CNMP tire la sonnette d'alarme, affirmant que durant ces 12 années d'interdiction, plus de 10 tonnes ont été pêchées et exportées vers la Tunisie, l'Italie et la France. Son président, Hocine Bellout, met en garde contre les conséquences «catastrophiques» de cette pêche : «Le pays étant le plus riche du Bassin méditerranéen en corail dont le kilogramme coûte sur le marché 1200 euros, Tunisiens, Italiens et Français se bousculent pour soudoyer des pêcheurs et plongeurs véreux et exporter des quantités de plus en plus importantes pour être vendues au prix fort. Les moyens utilisés par ces derniers sont les plus dévastateurs, parce qu'ils arrachent le corail de la racine. Cela va de la «karkara» (un rail de chemin de fer que l'on tire pour racler le fond), jusqu'à la croix de Saint-André (une croix métallique). Depuis le mois de mai dernier, plus de 150 kg de corail ont été saisis, alors que depuis 2000, au moins 10 tonnes de ce produit ont été exportées vers la Tunisie. Nous avons interpellé les deux précédents ministres sur ce désastre, mais aucun n'a pris des mesures.» «Sachez que le corail est un animal marin qui pousse de 2 cm seulement par an. Il lui faut des années pour atteindre la taille d'une branche.
Il faut qu'il soit protégé», déclare en colère Hocine Bellout. Et d'ajouter, devant «les faibles moyens» des flottilles nationales de surveillance, notamment à El Kala, «le braconnage est devenu une activité répandue et lucrative. C'est souvent lors d'un simple contrôle en mer ou sur les routes que les trafiquants sont arrêtés avec des dizaines de kilogrammes de corail». Et de préciser : «Si le prix du kilogramme de corail normal atteint la barre du 900 euros, celui du corail rouge algérien pêché à El Kala et Collo atteint facilement les 1800 euros. Ce trafic dévastateur est très actif dans le triangle El Kala-Tunisie-Italie.
De nombreux ressortissants italiens ont été interpellés à Annaba pour trafic de corail, qu'ils arrachent à la racine, mettant l'espèce en danger d'extinction. Ce sont ces trafics qui avaient poussé les autorités à interdire la pêche pour une durée de 15 ans. Mais en l'absence des moyens de surveillance, les braconniers ne se sont jamais arrêtés.» Le comité réitère son appel aux autorités pour renforcer le contrôle maritime sur nos côtes, mais aussi à la société civile en général et aux associations écologiques en particulier, pour se «mobiliser autour de la protection écologique».


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