Le Forum des présidents de club (FPC) se réunira, dimanche prochain, au siège de la Ligue de football professionnel (LFP), pour débattre de la situation que traversent les clubs pros et se penchera aussi sur les faits intervenus, ces derniers jours, à savoir la signature d'accord de trois filiales de l'entreprise Sonatrach avec 3 clubs pros, en attendant celui prévu entre cette dernière et le MC Alger. Beaucoup de dirigeants de clubs professionnels ne cachent plus leur colère dans ce qu'ils qualifient de «politique de deux poids, deux mesures adoptée par Sonatrach». Un président de club, joint hier pour connaître son avis sur cette question, qualifie cette démarche de «décision inique, injuste, inéquitable et qui aura pour conséquence de diviser les clubs algériens». Le président du FPC et de la SSPA/WA Tlemcen, Abdelkrim Yahla, tente de désamorcer la crise et annonce : «Il est prématuré de parler de ce que les clubs vont faire. Certes, la situation est confuse et nous n'avons pas intérêt, nous les présidents des clubs pros, à souffler sur le feu. Dimanche, tout le monde se retrouvera autour d'une table pour discuter sereinement des dernières données intervenues avant le déroulement de la 4e journée du championnat. Chacun de nous a pris connaissance des informations publiées par la presse. Nous allons prendre soin de consulter la Fédération sur ce qui vient de se passer (signature de contrat de 3 clubs avec des filiales de Sonatrach) et savoir ce qu'elle compte faire. Jusqu'à présent, les clubs et la Fédération sont sur la même longueur d'onde. La FAF, tout comme le MJS, est en phase avec les clubs professionnels.» Il semble que la FAF n'a pas été saisie au sujet des accords signés par les 3 clubs et les sociétés qui ont fait leur entrée dans le capital des SSPA. Abdelkrim Yahla s'interroge sur «la nature de cet engagement. S'agit-il d'un partenariat ou d'un actionnariat ? Il faut que tout soit clair. Les clubs commencent à s'impatienter. Ils ne voient rien venir et ont envie de clamer barakat ! Je demeure convaincu que la FAF et le MJS sont au diapason et tirent dans le même sens, celui des clubs et du professionnalisme. Mais il y a, quelque part, une autre entité qui tire dans l'autre sens. Pourquoi ? C'est la question qu'on se pose». Les clubs professionnels sont appelés, le 7 octobre prochain, à se prononcer clairement sur les actions qu'ils devront entreprendre au cas où la situation reste en l'état et eux demeureront exclus «d'un processus cousu de fil blanc pour une minorité de clubs pros», tonne un actionnaire d'une SSPA qui réfléchit sérieusement à quitter le monde du football. De nombreux dirigeants de club n'excluent plus l'éventualité d'un recours à la grève, à partir de la 6e journée du championnat, si rien ne bouge dans les prochains jours.