C'est l'histoire d'un Algérien sans histoire, Djadi Djoudi, qui a été condamné, en 1986, à la prison à vie aux Etats-Unis. Il a été accusé d'avoir commis un «crime passionnel» à l'encontre de son ex-fiancée, une Américaine rencontrée à son arrivée à New York, au début des années 1980. Djadi Djoudi, très jeune au moment des faits, a tiré sur elle avec une arme de petit calibre après qu'il l'eut surprise en train de le tromper avec un autre homme. Sa compagne ne fut cependant que légèrement blessée ; elle s'est d'ailleurs depuis complètement rétablie de sa blessure. Mieux, elle s'est même mariée. Emprisonné depuis plus d'un quart de siècle, M. Djoudi meurt quant à lui à petit feu, sans espoir de revoir un jour la lumière du jour ou fouler à nouveau la terre de son pays natal pour revoir ses parents. Contrairement à d'autres prisonniers, il n'a pas obtenu de libération anticipée du pénitencier de Baltimore (30420, Revells Neck Rd. Westover Maryland, 21890, USA) pour bonne conduite. La raison ? Il n'a pas les moyens de payer les honoraires d'un avocat sérieux, compétent et intègre, capable de défendre son dossier et de le délivrer de l'enfer carcéral américain. Le gouvernement algérien, par le biais de sa représentation diplomatique à Washington, a bien tenté de lui venir en aide. Dans une première tentative, les diplomates algériens en poste dans la capitale fédérale américaine ont mobilisé, il y a une dizaine d'années, 15 000 dollars. Cet argent devait servir à payer les services d'un avocat pour rouvrir le dossier de M. Djoudi. Ce fut fait, mais malheureusement, la démarche n'a pas porté de fruits. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, est revenu à la charge en 2010 en écrivant au gouverneur de l'Etat. Mais en vain toujours. De l'avis de tous, seule une procédure judicaire coûteuse, évaluée à 50 000 dollars, pourrait permettre la libération de Djadi Djoudi. Complètement désespéré, la mort de l'âme, Djadi Djoudi lance un dernier appel à l'aide ; il implore la société civile algérienne, plus particulièrement la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, ainsi que les industriels algériens tels que Issad Rebrab, Djilali Mehri et Slim Othmani, de lui venir en aide en prenant en charge les frais d'un bon avocat. Un avocat en mesure de l'aider réellement à recouvrer sa liberté et de retrouver les siens.