Le tremblement de terre qui vient de secouer le village de Laâlam, dans la daïra de Souk El Tenine à l'extrême est de Béjaïa, est survenu dans une région connue pour sa sismicité. Plusieurs secousses ont eu lieu dans cette région et correspondent à une activité sismique qui caractérise le Nord algérien et toute la région tellienne. Il y a deux mois, c'est à Tigzirt et Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou, que la terre a tremblé. Selon le directeur du CRAAG, dans le pays « 50 micros secousses surviennent chaque mois et dont 95 % ne sont pas ressenties par la population ». Ce sont les 5 % qui restent qui font l'objet de communiqués du CRAAG, dont celui qui est venu informer que le tremblement survenu la nuit d'avant-hier à 20h 44 a atteint une magnitude de 5,8. La plus importante secousse depuis au moins les années 1970 dans une région qui a eu son lot de dégâts des catastrophes naturelles. La plus marquante était le séisme qui a secoué, pour rappel, la commune de Béni Maouche en novembre 2000. Pourtant de moindre magnitude (5,4), la secousse avait occasionné des dégâts matériels plus importants que ceux qui viennent d'être enregistrés dans la wilaya. En octobre 2003, la région de Béni Ourtilane était l'épicentre d'un tremblement de magnitude de 3,5 avant qu'il ne soit suivi d'une autre secousse, de moindre importance, un mois plus tard dans la région de Kherrata. Depuis les années 1970, cette région a enregistré une activité sismique plus ou moins marquante dont le séisme de 18 avril 1996 avait atteint 4,8 sur l'échelle ouverte de Richter.