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Crise énergétique ou panne d'idées ?
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Publié dans El Watan le 06 - 10 - 2012

Cet été, comme les précédents, nous assistons impuissants à la dégradation continuelle et néanmoins inéluctable de notre cadre de vie et confort.
Le simple citoyen subit, sans rien dire ou presque, les fréquentes coupures de courant, baisses de tension et même les délestages de l'énergie électrique que les différentes SD lui fournissent. Les conséquences sont fâcheuses pour les appareils électroménagers, surtout dans le cas des baisses de tension. Bien entendu, seul le citoyen, qui est l'usager, est floué, payera au prix fort cet état de fait par l'usure, voire les pannes, des différents appareils électroménagers. C'est le revers de la médaille du prix assez bas du kilowatt/heure fourni par les SD.
Déjà avant l'arrivée de l'été, différents responsables de la distribution de l'énergie électrique ont été sollicités pour rassurer les usagers sur la disponibilité de l'énergie en question, et qu'il n'y aura pas de délestages pendant cette période. Il est vrai que ces responsables ne pouvaient pas dire le contraire, surtout sur les ondes des radios locales. Certainement, ils n'y sont pour rien! Ce sont des clients aussi dociles que nous qui émargeons dans d'autres secteurs tout aussi défaillants les uns que les autres. Alors devions-nous nous résigner et nous en remettre à la providence pour que nous puissions manger notre chorba quotidienne, du mois sacré du Ramadhan, à la lumière de la lampe à incandescence, ou bien devions-nous nous contenter d'une lampe à huile que nos arrière-grands-parents ont peut être gardée au fin fond de nos souvenirs. Il est terrible et angoissant de constater que notre pays ne peut pas répondre à un besoin fondamental en énergie électrique, après 30 ans de socialisme, 20 ans d'ouverture de marché, alors que la richesse en pétrole et gaz se chiffre en milliards de dollars par an.
Mais nous n'allons pas nous éterniser sur notre malheureux sort et consacrons-nous surtout à trouver des solutions à cette triste situation qui risque de se reproduire. L'évolution de la consommation en énergie électrique va crescendo, c'est une évidence, les ménages s'équipent de plus en plus en différents appareils électroménager (téléviseurs, démodulateurs, machines à laver, climatiseurs, grille-pain, fer à repasser, sèche-cheveux, micro-ordinateurs, micro-ondes… et la liste risque de s'allonger encore !). Tous ces appareils fonctionnent à l'énergie électrique et, par ricochet, chaque ménage va solliciter de plus en plus d'énergie. Ajouter à cela la mise sur le marché d'un nombre important de logements (on parle de 1 million de logements d'ici 2014). C'est vrai que la courbe de demandes en énergie va exploser sous peu et les équipements actuels ne peuvent plus y répondre, c'est une évidence. Alors que faire ?
Certains bons penseurs vont trouver une parade toute simple qui peut produire des effets. C'est d'augmenter le prix du kilowatt/heure, les ménages vont faire attention à leur consommation et ainsi la demande en énergie va baisser et les services chargés de fournir cette énergie auront la paix. Oui, cela est possible, mais cette paix ne durera qu'un temps très court, ou peut être même cela n'aura pas lieu. A ceci, il faut craindre encore le pire pour les années à venir. Selon les déclarations du DG de Sonelgaz, le taux de croissance de la consommation en énergie électrique du pays est de 14% par an, ce qui est vraiment important. Quand on sait que le programme d'investissement prévu d'ici 2017, soit dans cinq ans, prévoit d'augmenter les capacités de production et de transport de cette énergie du double de la capacité actuelle !
Cet investissement est énorme certes, pour le commun des mortels et à supposer que ce programme puisse être mené à terme dans les délais, les problèmes liés à la disponibilité de cette énergie ne vont pas être réglés. Car les chiffres, eux, on ne peut les manipuler comme on veut, n'est-ce pas ! Car en cinq années, avec un accroissement de la demande de 14% par an, nous allons connaître un doublement de la demande (progression géométrique oblige). Par conséquent, le programme qui sera réalisé à l'horizon 2017 suffira à peine à répondre à la progression de la demande dans l'écart de temps en question.
Au mieux, dans cinq ans, nous pourrons vivre la même situation qu'aujourd'hui, au pire, si des aléas concernant la réalisation de ce programme venaient à le retarder, je ne peux imaginer la situation dans laquelle nous vivrions… peut-être serions-nous obligés de nous remettre à la lampe à huile ! L'urgence de prospecter une solution alternative sûre et complémentaire des programmes de Sonelgaz s'avère non seulement nécessaire mais salutaire. Pour un pays tel que le nôtre, une énergie est toute disponible et facile à mettre en œuvre, il suffit tout simplement d'utiliser les potentialités tant matérielles qu'humaines qui sont à notre portée.
Cette énergie n'est que le photovoltaïque. Toute la difficulté réside dans le fait de trouver la manière de convaincre nos décideurs à s'impliquer dans ce créneau. Alors comment faire ? Je suggère une solution qui puisse être mise en œuvre rapidement, avec un investissement raisonnable et qui tienne compte des difficultés tant juridiques que pratiques. Faire du photovoltaïque public !
Je m'explique : il faut alimenter en énergie photovoltaïque les réseaux d'éclairage public des villes. Ce qui aura pour conséquence d'alléger la demande en énergie électrique de Sonelgaz. En utilisant ce réseau électrique déjà existant, nous allégerons en même temps les factures d'électricité des collectivités locales, notamment les communes et la demande en énergie électrique produite par Sonelgaz.
Par ricochet, on peut aisément associer les collectivités locales à cette opération, puisqu'à long terme, elles pourront soulager leur budget de sommes assez conséquentes. Mais effectivement, les communes ne pourront pas financer les équipements et les installations, c'est sûr ! Dans ces conditions, l'Etat peut intervenir pour le financement, pour peu que les collectivités locales mettent à disposition les espaces nécessaires pour la pose des panneaux solaires, ce qui est vraiment à la portée des communes et des collectivités locales (wilayas). Il suffit tout simplement d'utiliser les terrasses et toits des différents bâtiments administratifs, écoles, lycées, hôpitaux (…) et pourquoi pas, le toit de certaines usines publiques qui reçoivent souvent des subventions de l'Etat.
Cette opération ne peut aucunement poser de problèmes de sécurité, du moment que ces établissements et édifices publics sont gardés et que les équipements qui seront réalisés ne sont pas dangereux. Bien sûr, il faut éviter de mettre des panneaux solaires au-dessus des immeubles classés patrimoine culturel ou pouvant l'être, afin de ne pas porter atteinte à l'image de l'édifice.
Reste à définir la taille et les capacités de ces «usines» photovoltaïques. Je souhaiterais, dans un premier temps, peut-être des ingénieurs plus au courant pour la gestion des systèmes photovoltaïques peuvent me contredire et apporter de meilleures solutions, pencher pour le choix de sites pouvant accueillir 1000 m² de panneaux photovoltaïques. Pourquoi 1000m² ? Je me suis basé sur cinq éléments essentiels :
1- la taille des toits des bâtiments administratifs, écoles et lycées disponibles dans les villes. Il est aisé d'en trouver pour les collectivités.
2- la capacité de production pour une telle unité qui peut être évaluée selon les sites et selon l'exposition (de préférence exposition vers le Sud) à environ entre 250 kw et 350 kw.
3- une telle capacité peut aisément éclairer un quartier moyen, soit une capacité de 400 à 500 lampes d'éclairage public.
4-la taille des équipements nécessaires (batteries de stockage d'énergie, redresseurs de courant …) peut être facilement installée dans des locaux de petite dimension.
5-un site de cette taille peut être confié à une petite ou moyenne entreprise privée pour assurer son entretien et sa gestion en collaboration avec les services de Sonelgaz, si cette dernière juge onéreuse cette prestation.
conclusion
Nous pouvons disposer d'une énergie disponible sur les sites de consommation et alléger en même temps :
- le budget des communes
-la gestion de l'énergie électrique de Sonelgaz, puisque cette dernière peut disposer de cette énergie pendant le jour dans le cas où elle en a besoin, dans ce cas, la commune ou la collectivité locale peuvent facturer l'énergie mise à la disposition de Sonelgaz à un tarif étudié.
Répondre à l'urgence de la situation actuelle qui risque de connaître des développements négatifs. Et surtout, nous réglerons d'une manière sûre et pérenne le double problème qui se pose à Sonelgaz, à savoir :
1- mettre à la disposition de Sonelgaz une production d'énergie photovoltaïque pour faire face à des difficultés d'approvisionnement.
2- alléger le transport d'énergie véritable talon d'Achille de cette structure publique.
Ainsi nous aurons une énergie disponible sur les sites de consommation, sans avoir recours à l'utilisation des réseaux de transport souvent onéreux et consommateurs d'énergie aussi.


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