Les accidents de la circulation ne sont pas la seule cause du nombre de victimes. Noyades et accidents de jet-ski sont tout aussi meurtriers. Les éléments de la Gendarmerie nationale n'ont pas chômé durant la saison estivale. C'est ce que confirme le bilan des activités des unités relevant du premier commandement régional de la gendarmerie. Durant les trois mois d'été, les éléments de la police judiciaire et administrative ont traité 7210 affaires dans les cinq wilayas côtières relevant du commandement (Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, Chlef et Tipasa), avec comme résultat l'arrestation de 909 personnes, dont 248 inculpés. Dans des opérations coup-de-poing, ils ont saisi plus d'un kilogramme de kif traité. Sur les 318 opérations, 202 personnes ont été interpellées, dont 84 mises sous les verrous. Pour ce qui est de la circulation routière, les éléments de la police de la route et de la coordination des transports ont eu du pain sur la planche. Ils ont eu à traiter pas moins de 14 000 affaires. En plus des contraventions, ils ont retiré le permis de conduire à 7884 personnes et arrêté 120 autres. Malgré ces lourdes sanctions, les accidents sur nos routes ne cessent de s'accroître. Durant cette saison d'été et de vacances, 1108 drames ont été dénombrés, au niveau du territoire de ces 5 wilayas côtières et qui ont coûté la vie à 152 personnes et 2035 autres blessées avec des degrés divers. Les plongeons de la mort Si vous croyez que seule la route est coupable de cette liste macabre, détrompez-vous ! Dans le cadre de ce plan, plusieurs noyades ont été signalées à travers ces cinq wilayas côtières, totalisant le nombre de 37 morts. Ce n'est pas tout, puisque une personne, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a perdu la vie suite à un accident de jet-ski. Le bilan de ce type d'accidents s'élève à un mort et dix blessés. Un autre phénomène prend de l'ampleur sur nos plages : plongeons dangereux entraînant des accidents mortels. Pas seulement ceux qui surviennent dans des zones rocheuses, mais aussi ceux qui arrivent dans les eaux peu profondes. «Parce que le baigneur se croit doué, il plonge avec une fierté naïve tête en avant. Si celle-ci heurte le sable dur, il risque une mort subite, explique une spécialiste au service de neurochirurgie au CHU Frantz-Fanon de Blida. Sinon dans le meilleur des cas, il y aura un écrasement des vertèbres cervicales, des fractures et des luxations avec le risque de section de la moelle épinière causant une paralysie définitive des quatre membres». Même si la Gendarmerie nationale et la Protection civile n'ont pas de chiffres officiels, ce service déclare recevoir à cette période deux cas par jour. Un chiffre énorme qui alourdit le bilan malheureux des vacances.