Comme par enchantement, le marché des fruits et légumes, véritable cœur battant du centre-ville de Médéa, a retrouvé son état initial, et ce, au grand bonheur des habitants de l'ex-capitale du Titteri. Sur réquisition de la force publique, les forces de sécurité, tôt le matin de lundi dernier, avaient investi les lieux pour libérer tous les espaces publics environnants à la bâtisse du marché, lequel avait été squatté par de nombreux vendeurs illégaux. Ainsi, depuis la semaine dernière, les voies d'accès au centre-ville respirent mieux au plus grand soulagement des riverains «emprisonnés» depuis des années dans leurs propres demeures, jour et nuit, à cause des étals anarchiques obstruant les voies d'accès. La circulation automobile, qui était impossible également dans cette partie de l'ancienne ville, a repris ses droits et les commerçants sont à nouveau approvisionnés à domicile par les livreurs motorisés. Les clients peuvent désormais stationner non loin du marché et font donc leur course en toute quiétude. Une nombreuse clientèle, même féminine, a repris attache avec ces lieux après les avoir désertés durant longtemps, suite à l'envahissement de l'informel.Mais les habitants de Médéa, jaloux de leur ville, espèrent que cette action musclée des policiers contre l'informel, qui a défiguré l'image de la ville, s'inscrive dans la durée. Il est à signaler que les jeunes marchands illégaux délogés ont été délocalisés dans des espaces aménagés à quelques encablures du centre-ville, sans heurt ni opposition. Le commissaire divisionnaire, chef de la sûreté de wilaya, Abdelaziz Ramdani, nous a donné à cet effet l'assurance que des actions similaires vont se poursuivre dans les semaines à venir, pour libérer tous les espaces publics squattés par des commerçants informels. «Des solutions seront trouvées pour recaser les jeunes activant dans l'informel. Ils ont été d'ailleurs recensés par une commission composée de tous les services concernés», a-t-il déclaré.