Le secteur du commerce dans la wilaya de Médéa sombre, depuis des années, dans l'anarchie. Sans parler du commerce informel qui envahit le chef-lieu, le marché public des fruits et légumes, situé en plein cœur de la capitale du Titteri, est dans un état de dégradation avancé. Une situation pitoyable qui a fait couler beaucoup d'encre sans apporter de résultats concrets.Lundi dernier, le premier responsable de la wilaya, Brahim Mered, s'est enfin donné la peine de s'y déplacer. Cette inspection tant attendue, a soulevé moult interrogations chez les citoyens. Ils s'interrogent surtout sur les raisons qui ont poussé les autorités à laisser cette situation empirer. Une pagaille indescriptible règne dans ce marché, caractérisée par l'obstruction de toutes les voies d'accès, et ce dans une impunité totale. Cet espace très fréquenté par la population locale offre aujourd'hui un spectacle lamentable. Les citoyens doivent jouer des coudes pour passer d'un étal à un autre tout en pataugeant dans des immondices. Avec ces bousculades, ils deviennent une proie facile aux méfaits des pickpockets et aux autres malfaiteurs. Pourtant, autrefois, le marché de Médéa jouissait d'une extraordinaire réputation qui faisait venir des clients d'Alger et de Blida pour profiter de la fraîcheur et des prix raisonnables des produits du terroir de la région de Médéa. Si pour certains Médéens, la visite du chef de l'exécutif n'est qu'un spot publicitaire à l'approche des élections locales, elle est pour beaucoup d'autres un espoir qui renaît pour remettre de l'ordre dans la cité. Ces derniers souhaiteraient que cette opération, décidée par le wali dans les jours à venir afin de déloger les squatters, doit toucher également ceux qui gravitent autour de l'hôpital Mohamed Boudiaf, de l'école paramédicale et du centre de santé Aïn El Mordj de Médéa. Ces édifices de soins doivent reconquérir leur calme et leur tranquillité, ainsi que leurs espaces vitaux pour accomplir convenablement leur mission de santé publique.