Cela fait plus d'une dizaine d'années que les habitants de la cité Bensouillah, de la ville de Guelma, pataugent dans les égouts et hument au gré des saisons les effluves nauséabondes des eaux usées. Ce calvaire au quotidien touche plus exactement les 24 locataires et propriétaires du bloc n°2 de cette cité puisqu'ils sont obligés de marcher sur des pavés de pierres pour accéder à l'immeuble. Moult lettres et pétitions ont été adressées aux autorités locales mais, à ce jour rien n'a été fait pour prendre en charge ce problème de salubrité publique. Ainsi la dernière pétition en date du 16 septembre passée, dont une copie nous été remise, est restée, elle aussi lettre morte, bien qu'adressée aux wali, chef de daïra, P/APC et directeur de L'OPGI. Des habitants nous déclarent à ce sujet: «La situation est extrêmement grave; les excréments sont expulsés des regards avec les eaux usées ; nous vivons le calvaire depuis des années, et nous avons peur pour nos enfants et les maladies qui peuvent surgir, notamment avec les piqûres d'insectes rampants et volants.» Plus grave encore, le docteur Bouabid Youcef, chirurgien-dentiste exerçant au rez-de-chaussée de cet immeuble depuis 1984, exprime son mécontentement: « Nous sommes usés par les fin de non-recevoir, d'ailleurs très polie.» Et d'ajouter: «Ils viennent pour réparer mais finalement le problème demeure toujours, et ce depuis des années.» Selon une source au fait de ce dossier, le réseau d'assainissement de cette cité est problématique. Il devrait faire l'objet d'une rénovation complète, car, nous dit-on, l'absence d'un écoulement gravitationnel renvoie les aux usées vers les vides sanitaires des blocs et par là même les fait déborder par les regards d'égout sur la chaussée.