L'opération éradication des marchés informels installés dans plusieurs villes de la wilaya de Bouira a pris fin au courant de la semaine écoulée. La quasi-totalité des étals érigés dans plusieurs quartiers de différentes villes de la wilaya, à l'instar du chef-lieu, de Sour El Ghozlane, de Aïn Bessem et de Lakhdaria, ont été rasés. Cette campagne a eu lieu sans la moindre protestation. Au contraire, elle a été accueillie avec satisfaction par les citoyens, sachant les désagréments causés par les marchands ambulants ayant squattés durant plusieurs années les ruelles, les espaces publics et autres placettes. Désormais, au chef-lieu de wilaya, les citoyens sont donc invités à fréquenter le marché de fruits et légumes sis à l'ex-gare routière et les deux marchés de proximité des quartiers «Ecotec» et Draâ El Bordj. En l'absence d'autres espaces, les citoyens font face à un véritable casse-tête et surtout à la flambée des prix. C'est le cas des habitants de la grande cité Oued Hous, obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre les trois marchés en question. Un espace a certes été aménagé au quartier, mais la plupart de ses locaux sont fermés. Des citoyens interrogés incombent la responsabilité aux autorités locales, qui, selon eux, ont failli à leur mission quant à l'attribution de ces commerces. Un autre cas, celui de Draâ El Bordj, est également édifiant. Mis en service il y a plus d'une année, cet espace reste cependant peu exploité. La majorité des étals sont inoccupés. Les autorités locales doivent se pencher sur ce cas, ainsi que sur celui des marchands qui attendent impatiemment l'ouverture d'autres espaces, notamment ceux promis il y a quelques jours par le ministre de l'Intérieur, qualifiés de «marchés à la parisienne».