La situation de la tuberculose - une maladie à déclaration obligatoire - demeure stable dans la wilaya de Jijel au vu des chiffres avancés lors d'une rencontre à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la tuberculose. Au cours des trois dernières années (2003-2005), il a été recensé 336 cas en 2003, 330 en 2004 et 338 en 2005. L'incidence, ou le nombre de cas pour 10 000 habitants, donne des taux de 53,49% pour 2003, 51,90% (2004) et 52,48% pour l'année écoulée. Selon les chiffres de l'année 2005, les incidences les plus fortes sont enregistrées dans les communes de Sidi Abdelaziz (97,49%), Beni Yadjis (85,63 %) et Settara avec 77,42%. Dans les grands centres urbains que sont Jijel, Taher et El Milia, les taux sont respectivement de 70,82 %, 55,72% et 45,80%. Quant à l'évolution mensuelle des cas de tuberculose, on retiendra que c'est durant la période allant des mois de mars à août que le plus grand nombre de cas est recensé. Les spécialistes soutiennent que la paupérisation, la promiscuité, le confinement (bus etc.) sont autant de facteurs favorisant l'apparition de cette maladie. On rappellera que la wilaya de Jijel a enregistré une hausse sensible de cas de tuberculose au milieu de la dernière décennie qui a pratiquement, annihilé les maigres moyens de subsistance à de larges pans de la société, particulièrement dans les zones montagneuses.
